Soudan : le gouvernement interdit de transporter des passagers avec les deux-roues

Six mois après le coup d’Etat militaire au Soudan, le pays fait face à une vague de criminalité sans précédent plongeant le pays dans un véritable chaos économique et social. Récemment des personnes sur des motos volant les sacs et les téléphones des soudanais sèment la terreur dans la capitale Khartoum. Les autorités ont alors pris des mesures pour lutter contre cette pratique.

Au Soudan, les conducteurs de moto de la capitale, Khartoum, ne vont plus transporter de passager à l’arrière de leurs deux roues et ce jusqu’à nouvel ordre. Cette décision prise par le gouvernement est une mesure pour freiner les multiples vols, répétitifs, très violents parfois par des individus montés sur des motos.

Ils sont nommés les « tiss’a tawila ». Ils opèrent souvent en bande et leur modus opérandi est connu : un homme conduit la moto, fait le tour d’un passant en quelques secondes le temps que ses complices à l’arrière arrachent le sac ou le téléphone de leur victime.

Selon RFI, ces dernières semaines, en plein mois de Ramadan, le phénomène s’amplifie et enflamme les réseaux sociaux. Plusieurs vidéos faisant état de vols et d’agressions sont très largement relayées sur la toile par les internautes de quoi attirer l’attention des autorités. Puis d’autres vidéos aussi largement diffusées sur les réseaux sociaux montrent des citoyens faisant justice eux même qui attrapent et ligotent les voleurs et incendient leurs motos. Des scènes terribles qui n’ont pas manqué d’interpeller les autorités du pays qui décident tout bonnement d’interdire aux conducteurs de motos de transporter des passagers. Une décision qui risque de renforcer la crise économique qui plonge le pays dans un véritable chaos.

Il faut rappeler que le 25 Octobre 2021, l’armée soudanaise a mené une opération militaire contre le gouvernement de transition. Au moins cinq hauts responsables dudit gouvernement ont été arrêtés dont le premier ministre Abdallah Hamdok.