Alors que la guerre entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) continue de ravager l’ouest du pays, les autorités régionales du Darfour annoncent une avancée stratégique : la reprise d’Al-Atroun, une localité clé dans l’État du Nord-Darfour. Cette reconquête militaire intervient dans un contexte de violences persistantes et de rivalités territoriales intenses dans la région.

Selon la chaîne Al Jazeera, les autorités de la région soudanaise du Darfour ont annoncé que les forces armées soudanaises avaient repris le contrôle de la zone stratégique d’Al-Atroun, située dans l’État du Nord-Darfour (ouest), aux dépens des Forces de soutien rapide (FSR).

En outre, le média rapporte que les Forces conjointes des mouvements armés ont déclaré dans un communiqué : « Nous annonçons fièrement et honorablement la libération de la zone stratégique d’Al-Atroun, située dans le désert du Nord-Darfour, de l’emprise des milices des Forces de soutien rapide. »

Ils ajoutent que cette étape, qu’ils qualifient de grande réussite, est le fruit d’une opération militaire précise et coordonnée, menée par les Forces conjointes en coopération avec les Forces armées soudanaises, ayant infligé de lourdes pertes à « l’ennemi », tant en vies humaines qu’en matériel.

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Située dans une zone désertique, Al-Atroun revêt une importance stratégique en raison de sa position sur des axes routiers essentiels dans une région isolée et difficile d’accès. Ce point névralgique permet non seulement un contrôle territorial, mais aussi logistique, dans un contexte où le Nord-Darfour reste le théâtre d’affrontements entre l’armée régulière soudanaise, les Forces de soutien rapide (FSR) et divers groupes rebelles. La reprise d’Al-Atroun permettrait de sécuriser des positions clés, influençant à la fois la dynamique des combats et les négociations politiques.

 Elle renforce également la capacité des forces en présence à contrôler les flux de population et d’aide humanitaire, dans une zone marquée par une crise aiguë, des millions de déplacés et des risques accrus de famine. Le contrôle de cette localité devient ainsi un levier majeur dans la gestion du conflit et de l’urgence humanitaire.