Le manque de financement contraint les Nations unies et ses partenaires humanitaires à réduire “drastiquement” leurs programmes d’aide, mettant en danger la vie de “millions de personnes” en Somalie et ailleurs, a alerté vendredi l’organisation internationale.
Les coupes budgétaires “sans précédent” qu’a connues le secteur humanitaire ont contraint l’Onu et ses partenaires à “réduire drastiquement leurs programmes vitaux, mettant ainsi en danger des millions de vies dans le monde”, a indiqué l’Office onusien pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
En Somalie, la communauté humanitaire a dû réorganiser ses priorités d’action pour n’offrir son aide qu’à 1,3 million de personnes, selon l’Office.
Ce chiffre représente une réduction de plus de 70% par rapport aux 4,6 millions de personnes initialement prévues pour 2025, regrette le bras humanitaire de l’Onu.
Dans sa nouvelle mouture, la réponse humanitaire coûtera 367 millions de dollars, soit 74% de moins par rapport aux 1,4 milliard de dollars demandés pour cette année, ajoute l’OCHA.
L’Office souligne que compte tenu des “déficits massifs” de financement mondial, l’Onu et ses partenaires “visent à utiliser toutes les ressources disponibles pour garantir que l’aide la plus vitale parvienne aux personnes les plus vulnérables”.
La Somalie, rappelle l’agence onusienne, continue de faire face à une “situation humanitaire désastreuse”, précisant que cette année, près de 6 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire en raison de l’impact des chocs climatiques récurrents, des conflits, des épidémies et des déplacements.