Les nouvelles nominations opérées dans l’appareil judiciaire au Sénégal ont été vivement contestées par l’opposition qui les considère comme « une chasse aux sorcières ».
Un vaste mouvement au sein de la magistrature a été opéré vendredi avec la nomination des magistrats à des postes-clefs comme la Cour suprême, la Cour d’appel et le parquet de la République à Dakar et le pool judiciaire financier, des mois après les promesses d’une réforme profonde de la justice faites par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye.
Régissant à ces nominations, le parti de l’opposition, l’Alliance pour la République (APR, ex-parti au pouvoir), a accusé les nouvelles autorités du pays de préparer une « chasse aux sorcières » ciblant les ex-responsables.
L’APR a affirmé qu’avec ces nominations, la justice est en train de devenir « une justice vengeresse des vainqueurs », estimant qu’elle « sera une arme de distraction et de destruction massive contre l’opposition pour l’intimider, la museler et la neutraliser ».
Le nouveau mouvement intervient quelques jours après la publication des rapports d’audit mettant en cause la gestion des responsables de l’ex-pouvoir, et le déploiement des inspections dans des structures publiques.