L’Afrique se doit de tirer parti de son vaste potentiel énergétique, avec des réserves prouvées estimées à 119,8 milliards de barils de pétrole brut et 632.000 milliards de pieds cubes de gaz naturel, ont indiqué jeudi les raffineurs et distributeurs africains, actuellement en conclave au Cap (1470 km de Pretoria) pour examiner les meilleurs moyens d’assurer la sécurité énergétique du contient.
L’un des points forts de la Semaine de l’Association des raffineurs et distributeurs africains (ARDA 2025), l’événement de premier plan pour l’industrie pétrolière africaine en aval, a été l’engagement des membres de cette organisation panafricaine pour la satisfaction des besoins énergétiques du continent, la priorisation des solutions africaines et l’avancement du dialogue autour d’une transition énergétique juste et plus propre.
Notant que la majorité des réserves en pétrole et en gaz se trouvent dans les pays membres de l’Organisation des producteurs africains de pétrole (APPO), les participants estiment que ceci renforce l’importance stratégique du continent dans le paysage énergétique mondial et souligne la nécessité de gérer ces ressources de manière durable pour une croissance à long terme.
Selon l’organisation des producteurs de pétrole africains, 75% de la production pétrolière africaine et 45% de la production de gaz sont dédiées à l’exportation, malgré un déficit énergétique que connaît le continent.
Le rassemblement a ainsi mis en exergue l’importance du renforcement de la collaboration régionale et des cadres politiques et réglementaires, soulignant la nécessité pour l’Afrique d’investir dans son secteur en aval, en mettant l’accent sur la capacité de raffinage, les infrastructures de pipelines et les flottes de pétroliers, entre autres mesures.
Selon la Banque africaine de développement, plus de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité et près d’un milliard de personnes n’a pas accès aux énergies modernes. Pourtant les réserves continentales d’énergies fossiles, qui peuvent être exploitées pour la production de l’électricité, sont estimées à plus de 600 000 milliards de mètres cubes de gaz et 155 milliards de barils pour le pétrole brut.
L’évènement se tient, du 7 au 11 avril au Cap, en Afrique du Sud, sous le thème «L’Afrique d’abord : assurer notre avenir énergétique», avec pour ambition de façonner le secteur énergétique en pleine évolution de l’Afrique.
Il planche sur plusieurs sujet, notamment «Les tendances du marché mondial et les impacts potentiels», «Les évolutions du marché aval en Afrique», «Les carburants de transition : Répondre à la demande énergétique future de l’Afrique» et «GPL pour une cuisson propre : La meilleure option à court terme de l’Afrique pour réduire les émissions de carbone».
Fondée en 2006, l’ARDA est une plateforme visant à améliorer l’interaction entre les raffineurs, les opérateurs africains de la chaîne de stockage, de transport et de distribution, ainsi que les sociétés internationales de marketing, de négoce, d’ingénierie et de services financiers.
Avec MAP