Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a fait état d’une augmentation « alarmante » de 70% des violences graves contre les enfants au Burkina Faso, au Mali et au Niger, pays sahéliens en proie aux violences terroristes et aux abus d’une multitude d’acteurs armés.
« Au cours des trois derniers mois de 2023, le nombre des violations graves commises à l’encontre des enfants au Sahel central a augmenté de plus de 70% par rapport aux trois mois précédents », souligne dans un communiqué, Gilles Fagninou, directeur de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
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La plupart de ces violations consistent dans le recrutement forcé des enfants dans les groupes armés, l’exploitation à laquelle ils sont soumis, le meurtre et les mutilations, indique le responsable, relevant que cette « hausse alarmante » doit « cesser pour que les enfants exercent leurs droits fondamentaux à la vie ».
L’Unicef demande à toutes les parties prenantes de s’impliquer davantage pour la protection des populations.
Les trois pays sont pris dans la spirale des affrontements entre les groupes terroristes et les armées régulières et leurs supplétifs.
Les populations civiles de ces pays ouestafricains subissent les exactions des groupes terroristes, des milices communautaires, des groupes crapuleux et aussi des soldats.
Un rapport en juin 2023 des Nations unies sur l’impact des conflits armés sur les enfants dans le monde faisait état de la mort en 2022 de 423 enfants imputables à des groupes affiliés à l’organisation Etat islamique, à Al-Qaïda, mais aussi aux forces de sécurité principalement au Sahel.
La publication de ce rapport pour 2023 est attendue fin juin.