La deuxième conférence du Forum des affaires de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), a ouvert ses travaux, mercredi à Kigali, sous le thème « Osez inventer l’avenir de la ZLECAf ».
Organisé par le Secrétariat de la ZLECAf conjointement avec le gouvernement rwandais, cet évènement baptisé « Biashara Afrika 2024 » se veut une plateforme engageante pour un dialogue continu entre les secteurs public et privé africains concernant les défis et les opportunités du processus de construction de chaînes de valeur régionales et continentales et d’établissement de réseaux de chaînes d’approvisionnement fiables permettant de libérer tout le potentiel du commerce inter-africain.
S’exprimant à l’ouverture de ce 2è Forum, le Président rwandais, Paul Kagame, a salué les résultats obtenus grâce à l’implémentation de cet accord continental, qui illustre parfaitement la capacité de l’Afrique à relever ses défis, appelant les gouvernements des pays africains à redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs escomptés en oeuvrant à la mise en place d’un écosystème favorable à l’investissement à travers notamment la suppression des barrières non tarifaires, la facilitation de la libre circulation des personnes, des biens et des services outre la réduction des coûts du transport aérien et de la logistique.
Lire aussi : L’ANC coupable d’outrage à la justice (Haute Cour)
Il a, dans ce sens, ajouté que « la création d’un marché continental unique ne peut se faire du jour au lendemain », soulignant que des progrès significatifs ont été réalisés mais le chemin à parcourir reste encore long et nécessite de faire preuve de solidarité agissante pour relever les différents défis.
Le président rwandais a souligné à cette occasion le rôle pivot que jouent les petites et moyennes entreprises (PME) dans l’économie africaine, appelant à soutenir davantage ces petites structures qui devraient constituer la priorité des gouvernements lors de la mise en œuvre du ZELCAf.
Pour sa part, le secrétaire général de la ZLECAf, Wamkele Mene, a affirmé que l’opérationnalisation de ce marché continental se heure à des défis pressants, notamment ceux liés au coût élevé du financement du commerce, au déficit en matière d’infrastructures, à la dépendance excessive à l’égard des importations de produits pharmaceutiques, au coût du transport et de la logistique, et aux restrictions à la libre circulation des personnes en Afrique.
Il a noté que cette édition vise particulièrement à renforcer la présence du secteur privé dans le commerce dans le cadre de la ZLECAf, dans le but de maximiser l’énorme potentiel offert par cet accord continental.
Cet évènement qui se tient jusqu’au 11 courant réunit près de 1.000 participants pour débattre des thématiques diversifiées relatives entres autres à l’agriculture, aux produits pharmaceutiques, à l’automobile, au transport et à la logistique, ainsi qu’aux technologies numériques.