L’Union africaine (UA) a appelé, jeudi au Cap (1470 km de Pretoria), lors de la réunion des ministres des Finances du G20, à une coopération internationale urgente pour lutter contre la dette croissante, le changement climatique et la fragmentation économique.
«La crise de la dette en Afrique a atteint des niveaux alarmants, avec 21 économies menacées de défaut de paiement», a déclaré à cette occasion le sherpa du G20 de l’UA, Albert Muchanga.
Il a souligné les récents efforts de restructuration de la dette de la Zambie, du Ghana et de l’Éthiopie, notant que le Mécanisme africain de stabilité financière de l’UA, développé en collaboration avec la Banque africaine de développement, s’efforce de soutenir la restructuration de la dette à moindre coût.
Un financement à long terme est nécessaire, afin de permettre aux nations africaines d’investir dans les secteurs productifs et d’éviter les pièges de la dette à court terme, estime M. Muchanga.
D’autres intervenants ont exprimé des préoccupations, soulignant que si l’Afrique abrite certaines des économies à la croissance la plus rapide au monde et une population en pleine expansion et férue de technologie, elle est également confrontée à de graves défis.
Dans le même temps, le continent est confronté à plusieurs défis, tels que les effets du changement climatique, la pauvreté généralisée et les niveaux élevés d’endettement. Le coût élevé du capital auquel sont confrontés les pays en développement constitue l’un des principaux obstacles à une croissance durable, relèvent-ils.
Mais, les représentants de la Banque mondiale soutiennent, à cet égard, que les économies émergentes doivent renforcer leur capacité à collecter des recettes fiscales et à améliorer l’efficacité des dépenses avant de proposer des hausses d’impôts drastiques sur leurs ménages et leurs entreprises contribuables.
Alors que le sommet des ministres des Finances du G20 se poursuit encore au Cap, les représentants africains font pression pour une croissance durable et inclusive.
Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays membres du G20 planchent, depuis mercredi au Cap, sur plusieurs questions d’intérêt commun, dans un contexte marqué par l’absence de membres influents et par des divergences sur certaines questions.
Le G20 Finance Track est l’une des seules plateformes mondiales où les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du monde entier se réunissent pour discuter de l’économie mondiale et de son architecture. Les dirigeants présentent également généralement les questions que leurs pays souhaiteraient faire progresser.