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Réduction de la pauvreté : Près de 33 millions de dollars US débloqués par le FMI au profit du Burkina Faso

Le Fonds Monétaire International (FMI) vient de débloquer un montant supplémentaire de 32,8 millions de dollars US, dans le cadre d’un « plan d’aide » au Burkina Faso pour réduire la pauvreté et renforcer la résistance aux chocs.

Le conseil d’administration du FMI a conclu la troisième revue dans le cadre de l’accord de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) du Burkina Faso, selon une note du FMI qui précise que l’achèvement de cette revue de l’accord de 48 mois approuvé le 21 septembre 2023, permet le décaissement immédiat d’environ 32.8 millions de dollars US.

Avec ce nouveau montant débloqué, le total des décaissements du FMI au titre de cet accord s’élève à environ 131,3 millions de dollars US, précise le FMI, faisant observer que selon les estimations, la croissance du PIB réel a atteint au Burkina Faso 5,0 % en 2024.

La forte croissance enregistrée dans l’agriculture et les services a compensé la contraction observée dans les industries extractives et le secteur manufacturier, explique le FMI, relevant que la croissance du PIB réel devrait s’établir à 4,2 % en moyenne en 2025, un ralentissement de la croissance de la production agricole étant attendu face à un retour à la normale des conditions pluviométriques.

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Le Fonds laisse savoir également que l’inflation devrait reculer à 3,0 % en 2025 grâce à la modération des prix des denrées alimentaires, estimant que la balance des paiements s’est renforcée, reflétant une évolution favorable des termes de l’échange.

Le déficit du compte courant s’est creusé, passant de 5,0 % du PIB en 2023 à 5,7 % en 2024, mais il devrait être ramené à 3,4 % en 2025 en raison des niveaux records du prix de l’or, tient à préciser le FMI, estimant que les perturbations qui touchent la politique commerciale du Burkina Faso n’auront probablement qu’un impact marginal puisque les États-Unis ne sont pas un partenaire commercial majeur.

Le niveau élevé des dépenses d’équipement a pesé sur les résultats budgétaires en 2024, ajoute le FMI, faisant savoir que le déficit budgétaire global s’est toutefois résorbé de 6,7 % du PIB en 2023 à 5,8 % en 2024.

« Sur la base du budget 2025, on peut s’attendre à un resserrement notable de la politique budgétaire en 2025, le déficit budgétaire global devant se situer dans une fourchette de 3,3 % à 4,0 % du PIB, en fonction des financements concessionnels extérieurs disponibles », lit-on dans la note du FMI.

Et de poursuivre qu’une révision à la baisse des perspectives pourrait subvenir en raison des menaces terroristes.

« Dans l’ensemble, les progrès accomplis dans le cadre de l’accord appuyé par la FEC ont été satisfaisants. En raison des tensions budgétaires survenues en fin 2024, les critères de réalisation à fin décembre relatifs au déficit budgétaire primaire et au financement intérieur net ont été manqués de 0,6 % du PIB, alors que tous les autres critères de réalisation ont été respectés », note le FMI.

Il a expliqué que trois des six objectifs indicatifs ont été manqués de peu, faisant observer que tous les trois critères de réalisation continus et cinq objectifs indicatifs à fin mars 2025, notamment sur le déficit budgétaire primaire et le financement intérieur net, ont été atteints, tandis que les quatre autres objectifs indicatifs ont été manqués de peu.

M. Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim au FMI, a estimé que « l’économie du Burkina Faso a fait preuve de résilience malgré les problèmes de sécurité, les chocs climatiques et une situation difficile sur le plan humanitaire », estimant que pour que le climat socioéconomique s’améliore de manière durable, il faudra progresser dans la mise en œuvre des réformes structurelles et dans le domaine de la sécurité, afin de favoriser la diversification, la gouvernance budgétaire et la résilience.

Avec MAP

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