RDC: tenue à Kinshasa d’un procès de 25 accusés de la rébellion du M23

RDC

Vingt-cinq accusés, dont 20 absents, sont jugés depuis mercredi matin à Kinshasa pour leur participation à la rébellion du M23, mouvement qui s’est emparé depuis fin 2021 de larges pans du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Le principal prévenu, en fuite, est Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale de RDC, qui a annoncé en décembre dernier depuis Nairobi la création d’un mouvement politico-militaire, l’Alliance Fleuve Congo (AFC), incluant le M23 (« Mouvement du 23 mars »), dont il est le coordonnateur.

L’ouverture du « procès de Corneille Nangaa et de ses complices », devant la cour militaire de Kinshasa-Gombe, avait été annoncée lundi par les services du ministre de la Justice, Constant Mutamba, présent mercredi à l’audience publique qui se déroule dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo à Kinshasa.

« Ce procès s’inscrit dans le cadre des activités terroristes, de crimes de guerre et de haute trahison perpétrés dans la partie Est de la RDC », indiquait l’annonce.

La liste des prévenus énumérés à l’audience contient les noms de figures parmi les plus connues du M23: son président Bertrand Bisimwa, son chef militaire Sultani Makenga, et ses porte-parole Willy Ngoma et Lawrence Kanyuka.

Certains autres chefs du mouvement ne sont par sur cette liste, qui comporte les noms de membres du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de l’ancien président Joseph Kabila (2001-2019) qui ont rejoint l’AFC. Seuls cinq prévenus, inconnus du public, sont présents au procès.

Le président de la cour a lu mercredi les ordonnances de renvoi des accusés.

Après plusieurs années de sommeil, les rebelles du M23 (« Mouvement du 23 mars ») ont repris les armes fin 2021 et se sont emparés, avec l’aide de l’armée rwandaise, de vastes pans de la province du Nord-Kivu.

Avec MAP