Le Sénat de la République Démocratique du Congo (RDC) a levé jeudi l’immunité parlementaire de l’ancien président Joseph Kabila, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires à son encontre pour «haute trahison».
Cette décision intervient à l’issue d’une plénière décisive convoquée au Palais du peuple, sur requête de l’Auditeur général près la Haute cour militaire qui accuse M. Kabila de participation à un mouvement insurrectionnel, trahison, participation à des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
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En avril, le ministre de la Justice Constant Mutamba avait saisi la justice afin d’engager des poursuites contre Joseph Kabila « pour sa participation directe » au groupe armé M23.
Joseph Kabila, 53 ans, a dirigé le vaste pays d’Afrique centrale pendant 18 ans, entre 2001 et 2019. Il avait quitté le pouvoir avec le titre de sénateur à vie et une immunité parlementaire. Son successeur et actuel président Félix Tshisekedi l’accuse d’être complice du groupe armé M23, dans un contexte d’intensification du conflit dans l’est du pays.