Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a annoncé, jeudi, que d’ici l’année 2027, 20 à 25 % de la production de gaz naturel liquéfié de la phase 1 du projet gazier offshore Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé au large des côtes de la Mauritanie et du Sénégal, pourraient être orientés vers le marché domestique pour une baisse structurelle du prix de l’énergie.
Bassirou Diomaye Faye s’exprimait lors d’une visite conjointe avec son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, à la plateforme GTA, située à une dizaine de kilomètres au large des côtes sénégalo-mauritaniennes.
‘’Ici, au cœur du hub terminal GTA, à la frontière de nos deux chers pays frères, se lève une nouvelle ère pour le Sénégal, la Mauritanie et pour toute l’Afrique de l’Ouest’’, a dit Bassirou Faye, notant qu’en décidant d’exploiter ensemble leurs ressources, le Sénégal et la Mauritanie ont ‘’choisi de ne pas rester à la périphérie du progrès, mais d’en devenir des acteurs majeurs’’.
Il a aussi souligné que depuis la signature de la décision finale d’investissement en 2018, en dépit des ‘’retards’’, ‘’la vigilance et la détermination de nos équipes respectives dans un esprit de partenariat exigeant avec les compagnies impliquées ont permis de redresser la trajectoire’’.
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Le projet GTA est développé par la compagnie britannique BP et ses partenaires Kosmos Energy, la Société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN) et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH).
L’unité de liquéfaction du gaz naturel a officiellement lancé, depuis le 9 février 2025, sa production de gaz naturel liquéfié, avec une capacité annuelle attendue de 2,3 millions de tonnes.
Classé projet d’intérêt stratégique par les deux gouvernements, GTA s’effectue à plus de 2 800 mètres de profondeur.
Depuis 2017, plus de 3 000 emplois locaux ont été créés et environ 300 entreprises sous-régionales mobilisées. Un programme de formation et d’investissement social accompagne cette montée en puissance, avec notamment 47 techniciens en formation.
La production sur le site a démarré en janvier 2025, suivie d’une première cargaison exportée en avril. Selon BP, la phase 1 permettra d’acheminer environ 2,4 millions de tonnes de GNL par an vers les marchés internationaux, tout en alimentant les besoins locaux dès que les infrastructures nationales le permettront.