A mi-mandat, le président Bola Ahmed Tinubu a été officiellement désigné, le 22 mai 2025, par le All Progressives Congress (APC), parti au pouvoir au Nigeria, comme son candidat unique pour l’élection présidentielle de 2027. L’annonce a été faite lors d’un sommet national organisé à Abuja, coïncidant avec le deuxième anniversaire de son investiture.
Âgé de 73 ans, Bola Tinubu avait remporté l’élection présidentielle de février 2023, malgré des contestations de ses principaux adversaires, Atiku Abubakar et Peter Obi, qui ont été rejetées par la justice.
Lors du sommet, le président national de l’APC, Abdullahi Ganduje, a déclaré : « Au nom du comité de travail national, je confirme par la présente les différents soutiens et déclare le président Bola Ahmed Tinubu comme seul candidat présidentiel de l’APC ». Les réformes de M. Tinubu ont été applaudies par les agences de notation, les investisseurs étrangers et le Fonds monétaire international.
A cet égard, l’APC a salué les réformes économiques entreprises par Tinubu, notamment la suppression des subventions sur le carburant et la libéralisation du taux de change, affirmant qu’elles ont contribué à relancer l’économie nigériane. Ces mesures ont été saluées par des institutions financières internationales, bien qu’elles aient également suscité des critiques en raison de leur impact sur le coût de la vie.
Selon la Constitution nigériane, un président peut exercer un maximum de deux mandats de quatre ans. Si Tinubu est réélu en 2027, il entamerait ainsi son second et dernier mandat à la tête du pays.
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Depuis son arrivée au pouvoir, Bola Ahmed Tinubu a lancé des réformes économiques majeures, dont la suppression des subventions sur les carburants et la libéralisation du taux de change du naira. Présentées comme nécessaires pour corriger les déséquilibres économiques et attirer les investissements étrangers, ces mesures visent à réallouer les ressources vers des secteurs clés comme les infrastructures et la santé.
Cependant, elles ont eu un impact immédiat sur le quotidien des Nigérians. La fin des subventions a entraîné une flambée des prix du carburant et des transports, contribuant à une inflation galopante qui a atteint 33 % en avril 2024. Les produits de base deviennent inaccessibles pour une population déjà fortement touchée par la pauvreté, alimentant un mécontentement social croissant.