L’accès à Internet au Cameroun subit des perturbations importantes alors que des manifestations ont lieu depuis l’élection présidentielle du 12 octobre.
Le groupe de surveillance, NetBlocks, a confirmé, jeudi 23 octobre 2025, « une perturbation significative et continue de la connectivité Internet au Cameroun, ce qui pourrait limiter la couverture des événements sur le terrain », selon Reuters.
Ces restrictions interviennent alors que les Camerounais attendent la proclamation des résultats officiels par le Conseil constitutionnel, prévue le 27 octobre.
Mercredi 22 octobre, le Conseil constitutionnel a rejeté toutes les requêtes contestant l’élection présidentielle, ouvrant la voie à la publication complète des résultats. Le président sortant, Paul Biya, âgé de 92 ans, est pressenti pour prolonger son mandat, qu’il détient depuis 43 ans.
Les résultats partiels publiés par les médias locaux indiquaient déjà sa victoire probable, ce qui a entraîné des manifestations dans plusieurs villes du pays.
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Déclarations contradictoires
Les tensions sont particulièrement visibles dans le nord du pays. Des affrontements ont été rapportés à Maroua et Garoua entre les forces de sécurité et des partisans de l’opposition. Dans le quartier Marouaré à Garoua, lié au candidat, Issa Tchiroma Bakary, des échauffourées ont été observées quelques heures après la fermeture des bureaux de vote.
Alors que les résultats officiels ne sont pas encore connus, des manifestations sporadiques continuent dans d’autres villes. Les allégations de « fraude électorale » et la « défiance envers le processus démocratique » ont alimenté ces mobilisations.
Le contexte post-électoral montre des positions politiques divergentes. Les partis et candidats formulent des déclarations contradictoires, tandis que la population suit de près l’évolution des événements.
La limitation de l’accès à Internet pourrait retarder la diffusion des informations sur l’ensemble du territoire, affectant la perception des résultats et la coordination des observateurs et journalistes.
