Environ 2 000 soldats sud-africains sont toujours bloqués dans des conditions «périlleuses» dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a révélé mercredi le ministère de la Défense.
Les troupes sud-africaines sont bloquées dans leurs bases de Goma, la capitale provinciale, et dans la ville voisine de Sake depuis qu’elles ont été envahies le mois dernier par les rebelles du M23.
Des renforts de la Force de défense nationale sud-africaine, y compris des avions, ont été envoyés dans la ville de Lubumbashi, en RDC, à plus de 1 000 km au sud de Goma, dans l’espoir d’extraire les soldats piégés, a déclaré la ministre de la Défense, Angie Motshekga, aux médias.
Elle a indiqué que la libération des troupes serait négociée, laissant toutefois entendre que les soldats sud-africains ne pouvaient pas se retirer sans une décision de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), puisqu’ils ont été déployés dans le cadre de la Mission de la Communauté en RDC (SAMIDRC).
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Vendredi dernier, les corps des 14 soldats sud-africains tués dans les combats avec le M23 entre le 23 et le 27 janvier autour de Goma et de Sake ont finalement été restitués à l’Afrique du Sud après des négociations difficiles avec le M23.
Des experts relèvent que le gouvernement sud-africain compte sur les processus de paix supposément gérés par la SADC et la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) pour parvenir à un accord de paix qui permettrait le retour des soldats sud-africains. Les deux organisations régionales ont tenu, le 8 février à Dar es Salaam, un Sommet conjoint et demandé à leurs chefs de la défense d’élaborer un plan de cessez-le-feu et d’aide humanitaire comprenant le rapatriement des morts et des blessés, l’ouverture de couloirs de communication vers et depuis Goma et la réouverture immédiate de l’aéroport de Goma.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS), qui s’est réuni vendredi dernier à Addis-Abeba pour discuter de la crise en RDC, a «réitéré le respect total de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo» et «condamné sans équivoque les activités du M23 et de ses partisans». Il a aussi appelé à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, ainsi qu’à la cessation des hostilités et au retrait immédiat de toutes les forces étrangères en RDC.
