Quelque 25,6 millions de la population de la République démocratique du Congo (RDC) connaissent un niveau élevé d’insécurité alimentaire alors que le pays dispose d’un immense potentiel agricole, a averti, lundi à Kinshasa, le coordonnateur humanitaire des Nations Unies.
« 25,6 millions de la population congolaise connaissent un niveau élevé d’insécurité alimentaire alors que la RDC appelée pays solution en termes d’impact du changement climatique et de la transition énergétique, dispose d’un immense potentiel agricole avec ce vaste terres arables qui restent entièrement inexploitée », a déclaré Bruno Lemarquis, coordonnateur résident et humanitaire du système des Nations unies, à l’ouverture de la 17e réunion de l’équipe multidisciplinaire de la FAO en Afrique centrale.
Cette rencontre organisée par la FAO est placée sous le thème « Le potentiel de l’écosystème agroalimentaire en Afrique centrale (financements publics et privés, marches, recherche certification, foncier et coûts) ».
M. Lemarquis, cité par l’agence congolaise de presse (ACP), a ajouté que les causes de cette situation sont multiples et complexes, faisant allusion aux conflits armés qui affectent certaines régions du pays depuis plusieurs décennies causant destruction des infrastructures et entraînant plus de 6 millions de déplacés.
Il a cité aussi les effets du changement climatique qui exacerbent les vulnérabilités et les tensions sur les ressources avec comme conséquences l’accès limité au financement.
Le responsable a fait savoir que le déficit en termes d’infrastructures constitue un défi majeur pour le gouvernement de la RDC pour développer le secteur agricole.
Pour y remédier, M. Lemarquis estime qu’il est urgent de mener des réformes ambitieuses en termes d’investissements massifs dans le recherche agricole, l’amélioration des infrastructures notamment rurales, le renforcement de la gouvernance foncière, et le soutien aux petites exploitation familiale.
Face aux nombreux défis qui se dressent en Afrique centrale par la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le coordonnateur sous régional, Athman Mravili, a pour sa part dit qu’il est important de conclure des partenariats stratégiques, d’accroître les investissements et d’exploiter les possibilités offertes par les technologies numériques.
« Si nous voulons améliorer l’efficacité et la productivité des secteurs agricoles de l’Afrique centrale, nous devons, dès à présent, tracer ensemble une nouvelle voie », a-t-il lancé soulignant la valorisation du potentiel de l’écosystème agroalimentaire en Afrique centrale, afin d’aboutir à la transformation des systèmes agroalimentaires.