L’Assemblée nationale du Nigeria a supprimé un projet de loi qui aurait rendu le vote obligatoire, a déclaré le président de la Chambre des représentants.
Cette décision a été prise à la suite d’une réaction négative de la part d’avocats et de groupes de défense des droits civiques qui ont jugé le texte contraire à la Constitution du pays.
Le projet de loi, qui prévoyait une peine de prison de six mois ou une amende pour les électeurs n’ayant pas voté, avait pourtant été adopté en deuxième lecture par le Parlement il y a dix jours.
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A signaler que le taux de participation aux élections nationales du Nigeria a diminué ces dernières années. Lors de l’élection présidentielle de 2023, le taux de participation a atteint 27%, soit le taux le plus bas depuis que le pays a retrouvé un régime démocratique en 1999.
Les groupes de défense des droits civiques ont rejeté le projet de loi, le qualifiant d‘ »inconstitutionnel ». Une association à but non lucratif basée à Abuja, qui promeut notamment l’engagement civique, a estimé que le projet de loi était « draconien et constituait une violation flagrante des droits fondamentaux garantis par la Constitution ».