L’armée nigérienne et la société chinoise Wapco ont signé, mardi à Niamey, des accords pour « la sécurisation des opérations » et des « installations pétrolières », dont l’oléoduc géant transportant du brut vers le Bénin voisin et visé par une série d’attaques depuis l’année dernière.
« Les accords cadre et d’application avec Wapco (West African Oil Pipeline Company) concernant la sécurisation des opérations » et des « installations pétrolières » ont été signés lors d’une cérémonie présidée par le Secrétaire général du ministère nigérien de la Défense, le Général de brigade Sani Kaché, et un représentant de Wapco », a indiqué le ministère nigérien dans un communiqué, faisant état d’un « engagement mutuel ».
Selon le communiqué, la Chine a récemment proposé une surveillance à l’aide de drones de l’oléoduc long de près de 2.000 km, qui achemine le brut d’Agadem (nord-est nigérien) vers le port béninois de Sèmè-Kpodji.
Cet ouvrage subit depuis l’année dernière une série d’attaques dans les deux pays qu’il traverse.
Le dernier « sabotage » a été perpétré samedi au Niger dans les environs de Mounstéka (Tahoua), par des « assaillants » ensuite « repliés vers le Sud en direction du Nigeria », selon l’armée nigérienne.
Début décembre au Bénin, trois soldats chargés de la surveillance du pipeline ont été tués à Malanville (nord) dans une attaque par des « hommes armés ».
La première attaque visant l’oléoduc avait été revendiquée en juin dernier dans la région de Zinder, par un groupe armé réclamant le retour au pouvoir de Mohamed Bazoum, président renversé en juillet 2023 par le régime militaire actuellement au pouvoir. La CNPC avait ensuite suspendu ses projets de construction sur le site d’Agadem.
Selon le communiqué du ministère de la Défense, le Niger a « pu réaliser avec succès la vente de son pétrole brut » par le Bénin en 2024, sans mentionner la brouille entre ces deux pays qui a perturbé les chargements de l’or noir au port béninois.
Avec MAP