La Banque centrale de Namibie alerte sur un ralentissement durable du secteur diamantifère, confronté à la baisse de la demande et à la concurrence accrue des diamants synthétiques.
« Le secteur du diamant naturel est en déclin depuis 2022, et cette tendance à la baisse devrait se poursuivre dans les prochaines années », a prévenu le gouverneur de BoN, Johannes !Gawaxab, cité jeudi par la presse locale.
L’indice Paul Zimnisky sur les diamants montre que les prix diminuent régulièrement depuis trois ans, alors que des niveaux élevés de stocks sur les principaux marchés exercent une pression supplémentaire sur le secteur.
« Les niveaux élevés de stocks dans le segment intermédiaire et les incertitudes liées aux droits de douane continuent de peser sur l’environnement du commerce des diamants », a souligné le gouverneur de BoN.
La production namibienne de diamants bruts devrait reculer de 4,5 % en 2025, puis de 5,7 % en 2026, après une contraction de 3,7 % cette année.
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Les recettes d’exportation de diamants bruts ont chuté de 19,4 %, tandis que les exportations de diamants polis ont diminué de 23,2 %.
Cette baisse a eu un impact sur les recettes publiques, les impôts sur les sociétés, les redevances et les dividendes provenant des entreprises diamantaires ayant diminué.
« Les entreprises nationales de diamants restent limitées en liquidités en raison du service de la dette, de la baisse des revenus et des investissements nécessaires pour améliorer leur efficacité », a fait observer !Gawaxab.
Les diamants constituent depuis longtemps l’une des principales sources de devises du pays, et la poursuite de la chute des prix mondiaux pourrait peser sur la croissance économique globale.
Ce ralentissement survient alors que la Namibie cherche à diversifier son économie grâce à de nouveaux investissements dans l’hydrogène vert, l’exploration pétrolière et l’accumulation d’or afin de renforcer ses réserves de change.
Le Conseil mondial du diamant estime que l’industrie du secteur contribue à hauteur de 7 à 8 % au produit intérieur brut (PIB) de la Namibie.
Le secteur de l’extraction et des carrières, qui inclut l’uranium et d’autres minéraux, représente environ 12 à 13 % de l’économie nationale, selon les données de l’Agence namibienne des statistiques (NSA).