Nairobi: Troisième journée de mobilisation contre le PLF 2024

Des centaines de jeunes sont descendus, mardi, dans les rues de la capitale kényane Nairobi et de plusieurs autres villes pour protester contre le controversé projet de loi de finances (PLF) 2024, qui prévoit de nouvelles taxes suscitant la colère d’une large frange de la population.

Lors de cette troisième journée de mobilisation, qui coïncide avec l’examen du projet de budget en Commission parlementaire, les manifestants ont maintenu leur appel au retrait total du projet, bien que la coalition gouvernementale ait supprimé plusieurs taxes du projet initial avant son adoption en deuxième lecture.

À Nairobi, le quartier des affaires a été le théâtre d’affrontements entre la police et les manifestants opposés au PLF. Les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui se sont rassemblés dès 7 heures du matin, scandant des slogans contre le projet de loi, tandis que plusieurs commerces restaient fermés par précaution.

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Lundi, le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, a souligné que bien que les Kényans aient le droit de manifester, ce droit reste encadré par la loi et ne doit pas empiéter sur les droits et libertés des autres.

Les institutions sécuritaires resteraient neutres mais fermes dans le respect de l’État de droit, a-t-il assuré, rappelant que les manifestants devraient se disperser au plus tard à 18 heures.

Parallèlement aux manifestations, les députés ont poursuivi l’examen du PLF 2024 en Commission parlementaire, adoptant la majorité des amendements apportés.

La Commission a, en l’occurrence, voté pour la suppression des clauses prévoyant des taxes sur le pain, l’internet et les transferts de fonds de la diaspora, des mesures qui avaient suscité une vive colère et des manifestations dans tout le pays.

De son côté, l’opposition a décidé de retirer l’ensemble des amendements qu’elle avait proposé, jugeant que leur maintien risquerait de légitimer le texte auquel elle est totalement opposée.