Mozambique: le port de Maputo s’impose comme une alternative aux ports sud-africains en crise

Maputo-Port - Mozambique

Le port de Maputo s’est imposé durant les derniers mois comme un véritable catalyseur économique au Mozambique et une alternative aux ports sud-africains en crise, notamment celui Durban, a indiqué mercredi l’analyste Richard William Johnson.

«Cette plateforme portuaire est en plein essor», a déclaré M. Johnson dans une tribune, notant que les frais portuaires sont bien inférieurs à ceux pratiqués en l’Afrique du Sud, où les infrastructures portuaires sont minées par les goulots d’étranglement qui représentent un obstacle majeur pour les entreprises.

Il a ajouté que le port de Maputo dispose d’équipements modernes et même d’installations pour la réparation des navires, ce qui permet d’acheminer les marchandises, de décharger la cargaison et de repartir le jour même.

De même, M. Johnson a souligné que le port dispose de plus de 1.000 mètres de quai, alors qu’il prévoit de continuer son expansion en doublant sa capacité d’accueil dans les prochaines années.

Par ailleurs, l’analyste a jeté la lumière sur la crise que traverse la société publique de logistique, Transnet, chargée de la gestion des ports et des chemins de fer en Afrique du Sud, notant que les infrastructures ferroviaires dans ce pays sont dans un état désastreux alors que tous les équipements portuaires doivent être modernisés et numérisés.

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«Les ports sud-africains sont inefficaces et connaissent de longs délais d’attente. Naturellement, les navires tentent de les éviter, ce qui constitue un coup dur pour les industriels, les agriculteurs et les commerçants du pays», a-t-il déploré.

Par ailleurs, il a signalé que les sociétés minières sud-africaines sont incapables d’exporter toute leur production à cause de cette situation, ce qui entraîne d’énormes pertes pour l’économie du pays.

La société de gestion du port de Maputo (MPDC) a révélé récemment avoir traité un volume record de plus de 31 millions de tonnes de marchandises en 2023, soit une hausse de 16 % par rapport à l’année précédente.

Quant à Transnet, elle traverse actuellement une crise sans précédent qui affecte durement l’économie sud-africaine. Le manque d’équipements et les retards de maintenance après des années de sous-investissement ont affecté la capacité de la société à fournir des services ferroviaires et portuaires de fret adéquats.

La société publique croule également sous le poids d’une dette qui s’élève à 7 milliards de dollars (plus de 130 milliards de rands), selon les chiffres du gouvernement.