Le Mozambique a lancé une opération historique de réintroduction de 400 animaux dans le parc national de Banhine, au sud du pays, marquant le début d’un ambitieux programme de restauration écologique.
« Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la réintroduction de centaines d’animaux et de nouveaux investissements visant à faire du parc l’une des zones de conservation les plus prometteuses du sud du Mozambique », rapporte lundi la presse locale, citant l’administrateur du parc, Abel Nhabanga.
D’ici l’année prochaine, le parc devrait accueillir environ 1.100 animaux provenant d’autres zones de conservation, sachant que des relevés aériens, réalisés en 2023, ont confirmé le retour des éléphants, des buffles et des prédateurs.
Surnommé autrefois le Petit Serengeti (vaste savane s’étendant sur la Tanzanie et le Kenya), pour sa diversité extraordinaire d’habitats et de faune, le parc Banhine fait face à d’importants défis en raison de la rareté de l’eau, typique du climat semi-aride de la région.
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« Aujourd’hui, nous faisons les premiers pas pour restaurer cette gloire perdue », a assuré M. Nhabanga, mettant l’accent sur l’importance de promouvoir le tourisme durable, considéré comme un moteur de revenus et d’inclusion sociale.
« Nous voulons un parc autonome, capable de couvrir entre 15 et 20 % de ses coûts opérationnels grâce au tourisme et aux activités durables », a-t-il ajouté.
Créé en 1973 pour protéger les populations de girafes et d’autruches, le parc national Banhine, qui s’étend sur une superficie de plus de 7000 km2, reste en grande partie une destination méconnue et doit encore développer son offre liée à la faune et son réseau routier pour le tourisme.