L’Organisation internationale pour les migrations fait état de 40.000 déplacés dans le nord du Mozambique, victimes de récentes attaques terroristes dans les provinces de Cabo Delgado et Nampula.
« Ce nouveau groupe de personnes déplacées résulte de l’escalade des attaques terroristes et de l’insécurité croissante provoquée par les insurgés dans la région nord du pays », indique un rapport de l’OIM, cité lundi par la presse locale.
L’Organisation précise que les 40.000 personnes forcées de quitter leurs maisons, entre le 22 septembre et le 6 octobre, correspondent à plus de 12.000 ménages.
Au cours de la même période, indique le rapport, plusieurs districts de Cabo Delgado ont enregistré des déplacements, ajoutant que les raids terroristes ont atteint la province de Nampula.
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La province de Cabo Delgado, riche en gaz naturel, est la cible d’attaques terroristes depuis huit ans.
Le projet ACLED (Armed Conflict Location and Event Data Project) a recensé 6.257 morts et met en garde contre l’instabilité persistante due à la résurgence de la violence dans cette région.
Selon Peter Bofin, chercheur principal d’ACLED, au moins 2.209 événements violents ont été enregistrés à Cabo Delgado, depuis octobre 2017, avec 6.257 morts signalés, dont au moins 2.631 civils.
Les agences des Nations unies ont rapporté que près de 22.000 personnes avaient fui trois régions de Cabo Delgado, entre le 19 et le 26 septembre, en raison de la reprise des attaques, qui ont déjà provoqué en huit ans plus d’un million de déplacés, selon les estimations officielles.