Yassine Chraibi
Mohamed Fikrat, Vice-président de la CGEM, a mis en lumière la richesse de la vision royale concernant la façade atlantique du Maroc, qui s’inscrit dans un nouveau paradigme économique. Ce dernier adopte une politique d’inclusion de tous les pays africains bordant la façade atlantique. L’objectif de cette politique panafricaine est d’inaugurer une nouvelle ère de prospérité économique à l’échelle du continent.
Fikrat a souligné qu’il représentait la CGEM lors de cette conférence, qui se concentrait sur la grande thématique de l’événement. Le thème choisi, « La façade atlantique 2030 : une vision royale pour une ère de connexion et de prospérité transcontinentale », illustre l’engagement constant du Royaume, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en faveur du co-développement gagnant-gagnant de notre continent. Ce paradigme voit le secteur privé national s’engager pleinement, sous l’impulsion de Sa Majesté, pour accélérer la croissance de l’économie africaine et créer de la richesse et des emplois. La population africaine devrait doubler d’ici 2050, et 50 % de cette population aura moins de 25 ans. La création d’emplois est donc essentielle et représente un enjeu stratégique majeur.
« Notre continent, doté d’une population jeune et dynamique, d’un énorme potentiel en matière d’énergies renouvelables, de ressources naturelles durables et agricoles abondantes, et de 60 % des terres arables mondiales, doit unir ses forces avec des partenaires respectueux pour diversifier ses économies et réduire sa vulnérabilité aux facteurs externes, tout en renforçant sa résilience. », a déclaré M. Fikrat. Ajoutant « qu’il est temps pour les pays africains de construire davantage de chaînes de valeur résilientes et innovantes, et de tirer pleinement parti de leurs atouts stratégiques, notamment la zone de libre-échange africaine, la plus grande au monde, estimée à 1,2 milliard de consommateurs ». Cela ne peut se faire que dans le cadre de nouveaux partenariats économiques dans des secteurs stratégiques tels que les énergies renouvelables, les infrastructures, l’industrie, la santé et l’éducation. Les entreprises marocaines s’inscrivent pleinement dans une politique économique d’expansion basée sur une logique gagnant-gagnant avec les acteurs locaux des différents pays amis et frères. Plus de 200 entreprises marocaines investissent ou Co-investissent en Afrique, et une dizaine de grands groupes marocains y investissent également. Ces entreprises ont toujours orienté leur politique économique vers l’Afrique dans une logique gagnant-gagnant, sous le leadership du Roi Mohammed VI.
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Le partenariat économique entre le groupe OCP et le Groupe Dangote au Nigeria pour les usines d’engrais est un exemple de cette logique de partenariat gagnant-gagnant, sachant que les engrais jouent un rôle crucial pour la souveraineté alimentaire. Le groupe HOLMARCOM et le groupe sénégalais Peacock se développent actuellement au-delà de leurs zones respectives. De même, les joint-ventures dans le cadre du gazoduc Maroc-Nigeria, qui intègrent plusieurs opérateurs africains de la région ainsi que des fonds d’investissement, témoignent de cette dynamique. Les opérateurs économiques sont prêts à aller encore plus loin
« La façade atlantique de l’Afrique, avec ses ports dynamiques et ses corridors commerciaux en expansion, offre un terrain fertile pour les investisseurs privés. », soutient-il.
Actuellement, huit ports sont en activité sur la façade atlantique, et un neuvième port deviendra opérationnel avant la Coupe du Monde 2030.
À l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche Verte, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a exprimé son souhait que la façade atlantique devienne un haut lieu de communion humaine, un pôle d’intégration économique et un foyer de rayonnement continental et international. Le Souverain a affirmé que, en menant à bien les projets d’envergure lancés, le Royaume veille à doter ses provinces du Sud des services et des infrastructures indispensables à leur développement économique et à assurer une connexion fluide entre les différentes composantes du littoral atlantique, en mettant à disposition les moyens de transport et les stations logistiques nécessaires.
Selon M. Fikrat, « l’initiative royale permettra de consolider l’intégration économique africaine et favorisera l’investissement, le co-développement, la création de richesse et d’emplois pour les pays en Afrique, avec un impact sur l’ensemble du continent.» Cependant, elle offrira également un lot d’opportunités au moment où le Maroc déploie sa nouvelle charte d’investissement, dans l’objectif d’atteindre une enveloppe de 55 milliards de dollars, soit 550 milliards de dirhams, et de créer plus de 500.000 emplois. La mise en œuvre de l’offre Maroc, avec l’hydrogène vert et l’appropriation de plusieurs technologies et processus, est également prévue.
Pour les entreprises, M. Fikrat soutient que le secteur privé est pleinement conscient de ces opportunités et que la CGEM continuera de travailler avec engagement et mobilisation pour soutenir l’élan de la politique de la façade atlantique.