Quelque 4577 migrants maliens ont été rapatriés entre janvier et mi-juin courant a indiqué, mercredi en conseil des ministres, le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine, Mossa Ag Attaher, évoquant également des opérations de rapatriement de 415 Maliens en détresse en provenance de Port-Bouët (Côte d’Ivoire).
Le ministre précise que le rapatriement des Maliens en provenance de Port-Bouët fait suite au déguerpissement et à la démolition des habitats précaires dans le cadre de la mise en œuvre de la politique d’urbanisation de la Côte d’Ivoire.
»Un premier vol a rapatrié 150 adultes et 25 enfants et nourrissons, le second a concerné 182 adultes et 58 enfants et nourrissons soit un total de 415 Maliens en provenance de Port-Bouët » lit-on dans le communiqué rendu public à l’issue du conseil des ministres.
La même source note que le contexte actuel au niveau régional et international, marqué par l’instauration de politiques migratoires, rend les conditions de vie difficile dans la plupart des pays de transit et d’accueil des migrants maliens.
Et d’ajouter : « Du 1er janvier au mi-juin 2024, 4 577 migrants de retour volontaire ont été accueillis », soulignant qu’ « au regard de cette situation, le département a engagé de nombreuses actions, notamment la mise en place d’un vaste programme d’information et de sensibilisation sur les risques et dangers de la migration irrégulière et les opportunités locales pour l’insertion des jeunes et des migrants de retour ».
A cela s’ajoute « le lancement du processus de révision de la politique nationale de migration et son plan d’actions en vue d’adapter les réponses aux multiples défis de la migration irrégulière ».
Dans une déclaration à Anadolu, le chargé de la migration au Haut conseil des Maliens de l’extérieur, Mohamed Lamine Bane, a précisé que ces « 4 577 Maliens venus entre autres d’Algérie, du Niger, de la Libye, de la Côte d’ivoire et de la Mauritanie, ont été assistés, logés, nourris et soignés durant 72h ».
Bane note toutefois que les prises en charge sont différentes selon que les cas de migrants.
« Ceux assistés et rapatriés par l’OIM (Organisation internationale pour la Migration) bénéficient d’une aide plus importante à savoir une aide pécuniaire pour rejoindre leurs domiciles, un financement d’une activité génératrice de revenus et de formation. Par contre ceux qui ne sont pas inscrit dans ce programme obtiennent juste une aide financière pour rentrer chez eux au mieux », explique encore Mohamed Lamine Bane à AA.
Agences