Le Haut-Commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), Mohamed Ould Abdel Vettah, a souligné, mardi, le caractère résilient et innovant du barrage de Diama, construit en 1970 pour éviter la remontée de la langue salée dans ce cours d’eau servant de frontière entre la Mauritanie et le Sénégal.
”C’est un plaisir pour moi de vous accueillir aujourd’hui à Diama, sur le site du barrage qui symbolise la résilience et l’innovation de l’OMVS”, a déclaré M. Vettah.
Il s’exprimait mardi à l’occasion de l’ouverture, à Diama, d’un atelier régional sur ”l’innovation, la résilience climatique et la prévention des inondations dans le bassin du fleuve Sénégal”.
Cette rencontre est organisée conjointement par l’OMVS et le Pôle mondial d’innovation de la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UGIH/CCNUCC).
”Ces mots de résilience et innovation sonnent particulièrement ici dans cette région où l’année dernière, à la même période ou quelques mois plus tard, il y a eu des inondations que le bassin n’avait jamais connues depuis des dizaines d’années”, a-t-il lancé.
Lire aussi : Energies renouvelables : Financement de 19,6 millions d’euros de la BAD au profit du Cap Vert
« C’est justement grâce à la vision de l’OMVS, aux ouvrages que l’OMVS a construits, que nos Etats ont pu faire face à ces événements extrêmes, à travers la gestion concertée des barrages de Manantali et de Diama, notamment », a-t-il ajouté.
M. Vettah indique que « cette rencontre d’aujourd’hui s’inscrit dans le cadre de notre volonté, à l’OMVS, d’envisager avec toutes les communautés, les scientifiques, les jeunes et tous les partenaires, les perspectives de demain ».
Revenant sur les raisons de cet atelier, il a souligné que ‘’l’OMVS est reconnue comme un modèle international de gestion intégrée avec ses ouvrages, ses projets, le barrage de Manantali, l’énergie produite, les projets d’adduction en eau potable’’.
Il a expliqué qu’avec les changements climatiques, la récurrence des événements extrêmes, il devient important de réinventer et de consolider le modèle de l’OMVS.
Ainsi, avec son partenaire du jour, il a indiqué que ”ces questions seront abordées, des recommandations produites en vue de projets concrets qui peuvent être accompagnés et dupliqués pour le bien de nos populations”.
”Il y a également la question de créer de l’emploi pour les femmes et les jeunes. Bien entendu, l’un des thèmes principaux de notre rencontre est effectivement l’espace d’opportunités, de création d’emploi pour le bassin”, a-t-il dit.
Cette rencontre de deux jours s’est ouverte en présence du gouverneur Al Hassan Sall, qui a insisté sur les retombées ”positives” de cet ouvrage de Diama pour la communauté.
Massamba Thioye, le secrétaire exécutif du Pôle mondial d’innovation de la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UGIH/CCNUCC), a également pris part à la rencontre.
Avec FAAPA