Maroc-Sénégal: Nécessité de promouvoir un habitat social décent pour les plus démunis (webinaire)

Les participants à un webinaire, organisé mardi, ont mis en avant l’importance de la promotion d’un habitat social décent pour les couches sociales les plus faibles.

Lors de cette rencontre organisée par le Réseau Habitat Francophonie (RHF), l’Académie Al-Omrane et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) du Sénégal, sous le thème « Retour d’expériences foncières et immobilières de la CDC Sénégal, dans le cadre de sa contribution au programme gouvernemental des 100.000 logements », les intervenants ont souligné la nécessité de promouvoir un habitat social sain et décent pour les plus démunis en tant que levier essentiel de développement.

S’exprimant à l’ouverture de ce webinaire, le président du directoire du Holding Al Omrane et vice président de RHF pour l’Afrique, Badr Kanouni a indiqué que plusieurs programmes d’habitat ont été mis en place au Maroc permettant de renfoncer l’offre d’habitat, notamment le logement abordable pour les classes moyennes mais également pour les personnes les plus démunies.

« Au Maroc et sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, le droit d’accès au logement a été intégré dans la Constitution », a-t-il rappelé, notant que le Royaume a également une politique très volontariste dans le domaine qui a permis de résorber un déficit en matière de logement qui était important.

Ce déficit, a-t-il précisé, a été de 1,2 million logements en 2002 et est tombé à moins de 385.000 logements. « Il s’agit d’une amélioration substantielle et importante et ce malgré la croissance démographique de notre pays », a-t-il poursuivi.

Pour sa part, la Secrétaire d’Etat au logement de la République du Sénégal, Victorine Ndeye, a relevé que l’exode rural et la pression démographique au niveau des centres urbains posent avec acuité le problème de logement sain et décent, particulièrement dans le continent africain, appelant dans ce sens à la promotion de l’habitat social pour les classes les plus démunies.

Le projet 100.000 logements, a-t-elle dit, s’inscrit dans un programme plus vaste qui a pour ambition d’éradiquer tous les bidonvilles à l’horizon 2035 et résorber le déficit de logement.

Elle a, à cet effet, relevé que la philosophie du projet a une approche curative, qui consiste en la restructuration des bidonvilles, mais aussi une approche préventive visant à produire des logements de quantités beaucoup plus importantes à des prix abordables, pour permettre aux populations de se loger dans un environnement adéquat.

Le directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) Cheikh Ba a, de son côté indiqué que pour le programme 100.000 logements, près de 50 ha à Bambilor, qui est une commune du Sénégal située à une trentaine de kilomètres de Dakar, et plus de 1700 unités de logements sociaux ont été acquis, relevant, dans ce sens, la viabilisation de 104 ha, ce qui permettra de disposer de 3000 parcelles viabilisées.

Il a, en outre, rappelé que la CDC est investie de missions d’intérêt général en appui aux politiques publiques conduites par l’Etat et les collectivités territoriales du Sénégal notamment en matière de développement économique et social, précisant qu’elle a pour mission le financement des travaux d’équipements des collectivités territoriales du logement social et de standing de la politique de la ville et de projets stratégiques et structurants définis par l’Etat.

Cette rencontre a été également l’occasion de présenter la politique d’habitat et de logements du Sénégal, mettre en lumière le modèle d’intervention de la CDC et quelques-uns de ses projets et d’expliquer les approches, mécanismes et outils efficaces en matière de politique de logement.

Le Sénégal a initié un ambitieux programme de construction de 100.000 logements à même de renforcer un habitat social décent pour les plus démunis. A ce titre, la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), investie de missions d’intérêt général, a initié et développé des projets (Bambilor, Tour Mamelles, …). Elle a également reçu des plus hautes autorités, le mandat de viabilisation et de commercialisation de 30 hectares sur le site de l’aéroport Léopold Sédar Senghor.

source : FAAPA