Le Maroc ambitionne de rejoindre le top 10 mondial des destinations touristiques d’ici 2030, a indiqué à Londres Meryem Bennouna, directrice Royaume-Uni, Irlande et pays nordiques de l’Office national marocain du tourisme (ONMT), en prélude au Salon mondial du tourisme (WTM).
« Le Maroc est déjà la première destination d’Afrique, loin devant l’Égypte », a rappelé Mme Meyriem Bennouna, précisant que le pays vise désormais « à intégrer le top 10 mondial des destinations ».
En 2024, le royaume a accueilli 17,4 millions de visiteurs internationaux, soit une progression de 20 % par rapport à 2023, contre 15,78 millions pour l’Égypte. À fin juillet 2025, 11,6 millions d’arrivées étaient déjà enregistrées, tirées par les marchés britannique, français, espagnol, italien et allemand.
Le Royaume-Uni constitue un levier stratégique : le nombre de vols hebdomadaires vers le Maroc y a presque doublé en un an, et British Airways inaugurera en novembre une liaison directe Gatwick–Rabat. Pour intégrer le top 10 mondial, le Maroc devra franchir le seuil de 36 millions d’arrivées internationales, équivalent au niveau de la Grèce en 2024.
Cette ambition s’appuie sur un vaste programme d’équipements : agrandissement des aéroports, construction de nouvelles autoroutes et prolongement de la ligne à grande vitesse jusqu’à Marrakech. De nombreux investissements hôteliers accompagnent cette dynamique, avec l’ouverture de nouveaux établissements de luxe et l’arrivée de grandes enseignes internationales.
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La stratégie touristique repose sur l’expérience et la durabilité. À l’approche de la Coupe du monde 2030, coorganisée avec l’Espagne et le Portugal, un comité spécial révise le parcours des visiteurs pour améliorer la qualité des services, la classification des hôtels et la normalisation des transports. La Coupe d’Afrique des Nations 2025 et le GX Summit 2026 renforceront également la visibilité du royaume.
Mme Bennouna a souligné que le Maroc entend préserver l’équilibre entre attractivité et durabilité. Et d’expliquer : « Nous ne voulons pas d’un tourisme de masse. Chaque projet relie les communautés locales au développement, soutenant les coopératives et l’emploi féminin ».
L’ONMT prévoit aussi une stratégie de promotion fondée sur la diversité des expériences – du désert aux plages en passant par les montagnes – et sur la collaboration avec les créateurs de contenu.
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