Mali : l’ONU appelle à intensifier la réponse internationale face aux problèmes de terrorisme

Devant le Conseil de sécurité, le chef des opérations de paix de l’ONU, Jean Pierre Lacroix, a réitéré l’appel aux parties prenantes concernées au Mali pour intensifier et renforcer la réponse de la communauté internationale face aux problèmes du terrorisme et de l’extrémisme violent dans la région du Sahel.

Une réponse internationale qui passe notamment par la mise en œuvre rapide des recommandations faites lors des sommets du G5 Sahel tenus à Pau, en France, en 2020 et à N’Djamena, au Tchad en 2021, a souligné le Secrétaire général adjoint de l’ONU, lors d’une réunion du Conseil consacrée à la situation au Mali.

M. Lacroix a toutefois estimé que la menace sécuritaire dans ce pays n’est pas uniquement d’ordre terroriste, en soulignant ses vives préoccupations concernant « les activités de déstabilisation en cours des milices » qui accentuent les lignes de fractures ethniques dans le centre du Mali.

« Malgré les améliorations encourageantes de la situation sécuritaire dans certaines zones de la région grâce aux accords de paix locaux soutenus par la MINUSMA (mission onusienne de paix), nous appelons le gouvernement de transition du Mali à concevoir une approche globale pour améliorer la situation en matière de sécurité parallèlement aux efforts de protection des civils et de restauration de l’autorité de l’Etat et des services sociaux de base », a-t-il dit.

Vendredi dernier, quatre Casques bleus de la MINUSMA ont été tués dans une attaque ayant visé leur camp à Aguelhok, dans le nord du Mali.

Depuis le début de l’année, les troupes de la MINUSMA ainsi que les forces de défense et de sécurité maliennes et la population civile ont subi des attaques répétées et d’importantes pertes, tandis que plusieurs régions et agglomérations du pays vivent sous la menace permanente de groupes armés.

En janvier, cinq Casques bleus ont été tués dans deux attaques distinctes dans les régions de Tombouctou (nord-ouest) et de Tessalit (nord-est), alors qu’en février, une vingtaine de soldats de la paix ont été blessés dans l’attaque de leur base près de Douentza dans le centre du pays.

source : FAAPA