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Mali–Guinée : Un nouvel élan pour sécuriser les frontières et fluidifier les échanges

Réunis à Conakry, le Mali et la Guinée ont convenu de nouvelles mesures pour faciliter la circulation des personnes et des biens et apaiser les tensions liées à la transhumance. Un pas jugé essentiel pour la stabilité et le développement des zones frontalières communes.

Le Mali et la Guinée viennent de franchir une nouvelle étape dans leur coopération bilatérale. Réunis à Conakry du 12 au 14 août 2025, les deux pays ont conclu un accord visant à lever les obstacles qui entravent la libre circulation des personnes et des biens, tout en encadrant la transhumance. Une démarche menée alors que la région doit faire face aux conséquences du changement climatique et aux enjeux du Sahel.

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Les délégations, conduites par M. Mossa Ag Attaher, ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, et M. Bachir Diallo, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, ont travaillé durant trois jours sur des problématiques concrètes. Les transporteurs, commerçants et éleveurs dénoncent régulièrement les tracasseries routières, les lenteurs administratives, la perception de taxes illicites ou encore la non-reconnaissance de documents légaux.

Selon les informations relayées par les médias, les discussions ont principalement porté sur les frontières partagées, qui s’étendent sur plus de 800 kilomètres. Cet espace, à la fois corridor commercial et zone de circulation, reste vulnérable aux conflits intercommunautaires et à la criminalité transnationale.

En effet, Bamako et Conakry souhaitent désormais en faire un espace de coopération et de stabilité. Pour y parvenir, les deux gouvernements se sont engagés à mettre en œuvre le protocole bilatéral signé en 2022 et à instaurer un mécanisme de concertation permanent associant à la fois les forces de sécurité et les organisations professionnelles.

En outre, la transhumance a occupé une place centrale dans les échanges. En avril dernier, un incident survenu à Kankan avait révélé la persistance des tensions, lorsque des troupeaux maliens ont été renvoyés par décision du gouverneur régional, invoquant un strict respect du protocole de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

Pour y répondre, plusieurs recommandations ont été formulées, notamment renforcer les contrôles conjoints contre la criminalité, interconnecter les systèmes douaniers, sanctionner les agents indélicats et créer des commissions mixtes pour apaiser rapidement les tensions communautaires. Une prochaine session de suivi est prévue à Bamako, avec l’objectif de transformer ces engagements politiques en résultats tangibles.

Selon les médias, la réussite de ce processus conditionnera la fluidité des échanges, la sécurité alimentaire et la stabilité des zones frontalières. Un enjeu crucial pour les populations, qui espèrent voir la libre circulation devenir une réalité et non un simple principe théorique.

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