La Commission électorale du Malawi (MEC) a mis en garde les politiciens contre les déclarations prématurées de victoire lors des élections générales du 16 septembre, affirmant qu’un tel comportement peut saper la confiance du public alors que le dépouillement des résultats de l’élection présidentielle est encore en cours.
« Nous exhortons tous les dirigeants, partis politiques et parties prenantes à faire preuve de la plus grande responsabilité dans leurs communications. Nous vous demandons d’être factuels, de vous appuyer sur des informations vérifiées et d’éviter d’attiser la situation en diffusant des déclarations non confirmées », a déclaré, dimanche soir, la présidente de la MEC, Annabel Mtalimanja.
Mtalimanja, juge à la Haute Cour du Malawi, a averti que la désinformation, en plus d’induire le public en erreur, mine la confiance dans le processus électoral et menace la paix nationale, assurant qu’« aucun chiffre n’est publié s’il n’a pas été vérifié et confirmé selon les procédures établies ».
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La compilation des résultats, à la 11ème mise à jour de la Commission, montre que le candidat du DPP et ancien président du pays, Peter Mutharika, prend une avance considérable avec 502.181 voix, soit plus du double des 210.137 voix obtenues par Lazarus Chakwera.
Mutharika, 85 ans, a été le cinquième président du Malawi de 2014 à 2020. Sa réélection en 2019 avait été annulée de manière controversée par la Cour constitutionnelle en raison d’irrégularités généralisées.
Après un nouveau scrutin, il avait perdu face au chef du MCP, Lazarus Chakwera (70 ans), président sortant et vainqueur des élections de 2020.
Le Malawi, un des pays les plus pauvres du monde, a tenu, mardi dernier, des élections législatives et présidentielle, après cinq années mouvementées marquées par des turbulences économiques, des catastrophes naturelles et la mort soudaine du vice-président du pays.
Quelque 7,2 millions inscrits ont été appelés aux urnes pour départager 17 candidats en lice pour la présidentielle, élire 229 députés aux législatives et pourvoir 509 sièges de conseillers municipaux.
Sur les 17 prétendants, Chakwera et Mutharika se détachent clairement, les deux hommes s’affrontant pour la quatrième fois, suite à l’annulation du duel de 2019.
Les résultats de l’élection présidentielle seront annoncés au plus tard le 24 septembre, alors que ceux des législatives seront proclamés au plus tard le 30 septembre.