Madagascar et le Fonds Monétaire International (FMI) sont parvenus à un accord de services (Staff-Level Agreement), pour la mise en œuvre des programmes de Facilité élargie de crédit (FEC) et du Fonds pour la résilience et la durabilité (FRD), a révélé mercredi le ministère de l’Eco¬no¬mie et des Finances.
Pour décrocher ce nouveau financement, les autorités malgaches se sont engagées à répondre aux exigences du FMI, en particulier dans des secteurs névralgiques comme l’énergie.
Un décret sera ainsi établi prochainement pour redéfinir les prix du carburant à la pompe pour une durée de six mois. Cette mesure, dictée par le FMI, vise à rétablir les équilibres économiques tout en attendant la finalisation du plan de redressement de la société d’État Jirama, en difficulté chronique.
Dans une déclaration aux médias, la ministre de l’Economie, Rindra Hasimbelo Ra¬barinirinarison, a précisé que le dossier est désormais en attente de validation par le Conseil d’administration du FMI et qu’une fois cette étape franchie, de nouveaux décais¬sements pourront être effectués.
Cette deuxième revue a permis de vérifier le respect des critères fixés en décembre 2024 et plu¬sieurs documents sont en cours de finalisation pour soumission au FMI. Trois secteurs sont concernés, à savoir l’énergie, l’environnement et la finance, précise-t-on.
Dans le secteur de l’énergie, le gouvernement malgache prévoit la publication d’un décret pour ajuster les prix du carburant sur les six prochains mois. Côté environnement, deux décrets gouvernementaux sont attendus, visant la création d’un comité intergouvernemental sur l’environnement et la mise à jour du décret MECIE, qui encadre les études d’impact environnemental. Une révision de la réforme du marché du carbone est également prévue, avec une nouvelle mise en œuvre attendue dès avril.
Sur le plan financier, le FMI valide l’adoption d’un décret sur le «dépositaire central», un accord entre la Banky foiben’i Madagasi¬kara (BFM) et le ministère de l’Économie, qui renforcera le système financier du pays.
Madagascar, en acceptant ces ajustements, espère non seulement assurer la poursuite des décaissements, mais aussi restaurer la confiance des bailleurs et des investisseurs internationaux.
La réussite de cette mission pourrait ouvrir la voie à un soutien international accru, essentiel pour faire avancer les projets de développement dans le pays.
Avec un accent mis sur le développement durable et la résilience économique, les discussions entre les deux parties revêtent une importance capitale dans le contexte actuel où Madagascar s’efforce de surmonter les impacts des crises économiques et environnementales.
Avec MAP