Madagascar s’est doté, mardi, d’un nouveau gouvernement composé de 29 membres, dont 25 civils, marquant une ouverture politique après la chute d’Andry Rajoelina et l’arrivée d’une nouvelle équipe au pouvoir.
Madagascar s’est doté, mardi, d’un nouveau gouvernement composé de 29 membres, dont 25 civils, certains d’éminents critiques de l’ancien président renversé, Andry Rajoelina.
Reportée à deux reprises, la cérémonie de présentation officielle des membres du nouveau gouvernement s’est tenue, mardi au palais d’État d’Iavoloha à Antananarivo, 11 jours après l’investiture de Michael Randrianirina, président par intérim du pays.
A l’instar du gouvernement précédent, le nouveau cabinet présidé par le Premier ministre, Herintsalama Rajaonarivelo, est composée de 29 membres (10 femmes et 19 hommes) dont un ministre d’État et un ministre délégué.
La majorité des ministres sont des figures quasi-inconnues du paysage politique, quoiqu’il importe de noter la nomination de trois femmes emblématiques de l’opposition qui ont été placées dans des départements ministériels clés.
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Il s’agit de Christine Razanamahasoa, ancienne ministre de la Justice et ex-présidente de l’Assemblée nationale, nommée désormais ministre des Affaires étrangères, de Fanirisoa Erinaivo, ex-magistrate et fervente opposante de l’ancien régime, qui hérite du ministère de la Justice, et de Hanitra Razafimanantsoa, députée proche de l’ancien président Marc Ravalomanana, nommée ministre d’État en charge de la Refondation.
Alors que le professeur d’économie Hery Ramiarison accède au ministère des Finances, des responsables de la sécurité ont été nommés aux ministères des forces armées, de la sécurité publique, de l’aménagement du territoire et de la gendarmerie.
Au cours d’un bref discours au début de la cérémonie, le président de la République de la Refondation, le colonel Michaël Randrianirina a rappelé les missions qui attendent les nouveaux membres du gouvernement, notamment la lutte contre l’impunité, l’austérité budgétaire et l’instauration d’un climat d’affaire apaisé.
« Chaque ministre doit avoir des résultats concrets d’ici deux mois. L’absence de résultat dans ce délai est signe d’échec et pourrait conduire à un remplacement immédiat », a-t-il prévenu.

