Quatre individus soupçonnés d’appartenir à un réseau transnational de contrebande d’espèces protégées ont été arrêtés à Madagascar après la saisie de plus de 1.000 tortues radiées et de 48 lémuriens en Thaïlande, en provenance de la Grande Ile, ont indiqué lundi les autorités malgaches.
«L’enquête est toujours en cours en coopération avec les autorités thaïlandaises et des entités internationales telles que la Wildlife Justice Commission et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC)», a déclaré le directeur général des douanes, Ernest Lainkana Zafivanona, dans une conférence de presse à Antananarivo.
Il a ajouté que la surveillance côtière à Madagascar est confrontée à de nombreuses lacunes, ce qui requiert des améliorations pour contrôler les 5.000 kilomètres de côtes du pays insulaire.
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«Bien que des patrouilles maritimes sont menées, elles restent limitées dans le temps et la couverture spatiale», a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, a souligné que le manque de ressources humaines et matérielles pour couvrir le territoire facilite le transport illégal des animaux sauvages capturés dans le pays.
Il a ajouté que Madagascar a entamé une procédure de demande de rapatriement des lémuriens et des tortues radiées saisies en Thaïlande, conformément aux dispositions de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Vendredi dernier, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a souligné que « le trafic d’espèces sauvages de Madagascar prend une nouvelle tournure et touche maintenant les lémuriens, une espèce emblématique du pays ».
Selon la police thaïlandaise, citée par des médias malgaches, il s’agit de « la plus grande saisie d’espèces sauvages en une seule arrestation ».
Ces animaux auraient été capturés illégalement à Madagascar avant d’être transportés jusqu’à l’île de Sumatra en Indonésie, puis débarqués en Thaïlande.
Leur destination finale aurait été Bangkok, d’où ils devaient être expédiés vers Hong Kong, la Corée du Sud et Taïwan, où ils sont très appréciés en tant qu’animaux de compagnie.