L’UE sanctionne six entreprises accusées de tenter de compromettre la stabilité au Soudan déchiré par le conflit

L’Union européenne a imposé lundi des sanctions à six entreprises qu’elle accuse d’avoir tenté de compromettre la stabilité au Soudan ravagé par le conflit , ciblant en grande partie les entreprises liées à l’achat et à la fabrication d’armes.

Le Soudan a plongé dans le chaos en avril dernier lorsque des tensions latentes depuis longtemps entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah Burhan, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, commandées par Mohammed Hamdan Dagalo, ont éclaté en combats de rue dans la capitale, Khartoum, et dans d’autres régions, notamment la région occidentale du Darfour.

Les combats ont déplacé 7 millions de personnes et tué 12 000 personnes, selon les Nations Unies. Des groupes de médecins locaux et des militants affirment que le nombre réel de morts est bien plus élevé.

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Compte tenu de la « gravité de la situation au Soudan », indique le communiqué de l’UE, des sanctions ont été imposées à deux sociétés fabriquant des armes et des véhicules pour les forces armées soudanaises, à la Zadna International Company for Investment contrôlée par les forces armées et à trois sociétés impliquées dans l’achat d’équipements militaires. pour RSF.

Cinq de ces sociétés sont soudanaises. L’un est enregistré aux Émirats arabes unis.

Les avoirs des entreprises seront gelés dans l’UE et les citoyens de l’UE n’auront pas le droit de mettre des fonds ou des ressources économiques à leur disposition.

Les États-Unis ont imposé ces derniers mois des sanctions à de hauts responsables militaires et à des entreprises soudanaises, notamment l’ancien ministre des Affaires étrangères Ali Karti et un frère de Dagalo.

Les partenaires régionaux ont tenté de mettre fin au conflit en tant que médiateurs, aux côtés de l’Arabie saoudite et des États-Unis, ce qui a facilité l’échec de pourparlers indirects entre les parties belligérantes, pas plus tard qu’en novembre.

Agences