L’ouverture de plusieurs consulats généraux dans les provinces du sud du Maroc «démontre la reconnaissance internationale croissante» de la marocanité du Sahara, a affirmé Mihajlo Vucic, chercheur à l’Institut de politique et d’économie internationales de l’université de Belgrade.
Ces représentations diplomatiques ont été ouvertes à Dakhla et à Laâyoune par 20 pays africains, arabes et américains, dont les États-Unis, a-t-il souligné, ajoutant que la plus récente est l’inauguration par le Royaume hachémite de Jordanie d’un consulat général le 4 mars 2021 dans la ville de Laâyoune.
« Le différend sur le Sahara marocain demeure toujours sans solution finale, toutefois les récents développements indiquent que la position diplomatique du Royaume du Maroc concernant sa souveraineté incontestable sur le territoire gagne du terrain lentement mais sûrement », a-t-il souligné.
« Même le changement d’administration à Washington n’a pas renversé la décision de l’ancien président Trump de reconnaître le Sahara marocain comme faisant partie intégrante du territoire du Royaume », a souligné le chercheur.
« Au contraire, les États-Unis ont annoncé des investissements par le biais de l’International Development Finance Corporation d’environ 5 milliards de dollars pour la promotion d’opportunités économiques et commerciales dans la région », a-t-il souligné, ajoutant que « la nouvelle administration Biden devrait s’appuyer sur l’accord tripartite signé avec le Maroc et Israël, pour la poursuite du développement économique dans les provinces du sud du Maroc et au-delà en Afrique subsaharienne. »
Il semble que de l’autre côté, le mouvement du «polisario» ne peut suivre le rythme de ces diverses initiatives diplomatiques marocaines, a-t-il noté, tout en mettant en garde contre les conséquences possibles des activités terroristes dans la région du Sahel.
Plusieurs experts en sécurité des États-Unis, d’Espagne et du Japon ont indiqué au cours des deux dernières années que la zone contrôlée par le polisario pourrait devenir un terrain fertile pour les attaques terroristes de groupes organisés tels que « l’État islamique au Grand Sahara » et d’autres groupes terroristes dans la zone sahélienne, a rappelé M. Vucic.
« Les conséquences pourraient enclencher une plus grande instabilité régionale et affecter indirectement les intérêts sécuritaires de l’Union européenne, principalement en créant des pressions migratoires supplémentaires », a-t-il expliqué.
source : FAAPA