La guerre entre la Russie et l’Ukraine a entraîné des perturbations des marchés des céréales et d’autres produits de base, y compris les engrais et les carburants. En février 2022, l’indice des prix alimentaires de la FAO était à un plus haut historique à 140.7 du fait de la montée des prix des huiles végétales, des produits laitiers et des céréales.
Tout comme le reste du monde, le continent africain est confronté à l’impact de cette guerre et va devoir faire face à des pénuries de denrées alimentaires. La souveraineté et l’autosuffisance sont ainsi les boucliers que beaucoup entendent brandir contre les aléas de la crise actuelle.
C’est pourquoi, en soutien aux pays qui font face à une crise alimentaire, les Nations unies (ONU) vont octroyer 80 millions de dollars à six pays d’Afrique subsaharienne pour lutter contre la faim.
Selon un communiqué de Presse publié sur le site Internet de l’institution, le jeudi 14 avril, Il s’agit de 12 millions $ pour l’Ethiopie, 4 millions $ pour Kenya, 15 millions $ pour le Nigeria, 14 millions $ pour la Somalie, 20 millions $ pour le Soudan et 15 millions $ pour le Soudan du Sud. Ces fonds vont servir à « fournir une aide alimentaire, monétaire et nutritionnelle essentielle » aux populations vulnérables de ces pays. Grâce à cette aide, les services médicaux, les abris et l’accès à l’eau potable seront renforcés. Il faut aussi noter qu’une partie du financement sera spécialement allouée à l’assistance aux femmes et aux filles.
D’après le secrétaire exécutif de l’Indice d’intégration Régionale de l’Afrique Workneh Gebeyehu, 29 millions de personnes dans la région sont menacées par une grave crise alimentaire, dont 15,5 à 16 millions ayant besoin d’une aide alimentaire immédiate.
