L’ONU appelle à une action immédiate pour inverser la situation dans la région centrale du Sahel

Le monde doit agir maintenant pour inverser la situation dans la région centrale du Sahel, où les besoins humanitaires sont à un « point de rupture », a déclaré mardi le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, lors d’une table ronde ministérielle, visant à faire face à la crise naissante dans cette région d’Afrique.

Les agences de l’ONU signalent que les besoins dans la région frontalière entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont atteint des niveaux records en raison de la montée de la violence, de l’insécurité et maintenant de la pandémie de Covid-19, créant ainsi l’une des crises humanitaires à la croissance la plus rapide au monde. Elles lancent un appel de 2,4 milliards de dollars pour fournir une aide au cours de l’année à venir.

«Nous devons inverser cette spirale descendante par un nouvel élan en faveur de la paix et de la réconciliation», a insisté M. Guterres dans un message vidéo adressé à cette conférence. « Et nous devons faire de la place pour l’aide humanitaire vitale et les investissements dans le développement et les personnes », a-t-il ajouté.

Le Sahel central est l’une des régions les plus pauvres du monde, selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations-Unies (OCHA). La violence entre groupes armés, la pauvreté généralisée et les effets du changement climatique font qu’un nombre record de 13,4 millions de personnes, dont la moitié sont des enfants, ont besoin d’une aide.

La situation humanitaire globale dans la région s’est fortement détériorée au cours des deux dernières années, poussant quelque 7,4 millions de personnes à souffrir de la faim, tandis que près de 1,6 million ont été déplacées, s’alarme l’ONU.

«Le Sahel est un microcosme de risques mondiaux en cascade qui convergent dans une seule région», a résumé le chef de l’ONU. « C’est un signe d’alerte pour nous tous qui nécessite une attention et une résolution urgentes », a-t-il fait valoir.

Cette conférence sur le Sahel central a été organisée par le Danemark, l’Allemagne, l’Union européenne et les Nations-Unies.

Le Secrétaire général a rappelé aux participants son appel à un cessez-le-feu mondial pendant la pandémie de Covid-19, qu’il a qualifié de «crucial» pour les habitants de la région.

« Nous avons également besoin de beaucoup plus d’aide humanitaire», a-t-il souligné. « Ce n’est pas une solution à la violence, mais cela permet de sauver des vies», a-t-il dit.

Source (FAAPA )