Des centaines de travailleurs risquent de perdre leur emploi après l’annonce de la fermeture prochaine de la mine de Kao, l’une des plus importantes exploitations diamantifères du Lesotho, selon la presse locale.
« Nous avons littéralement épuisé notre temps (…) Si nous ne parvenons pas à obtenir des financements critiques dans les semaines à venir, la mine devra fermer », a prévenu le PDG de SMD, Neo Hoala.
La mine est détenue à hauteur de 75% par Namakwa Diamonds Limited, contre une participation de 25 % du gouvernement, qui indique être limité par son rôle à la fois d’actionnaire et de collecteur d’impôts.
La mine emploie plus de 750 travailleurs, dont environ 200 viennent des villages voisins, et si elle devrait passer en « soins et maintenance », presque tous ces emplois seront perdus.
Dans une note interne, le président du Conseil d’administration, Robert Cowley, a averti que les coûts de main-d’œuvre devaient être réduits de 20 % immédiatement, entraînant une première vague de licenciements.
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Située dans les montagnes du district de Botha Bothe, la mine Kao est l’un des principaux producteurs mondiaux de diamants gros et colorés. Elle injecte environ 1 milliard de rands par an dans l’économie locale.
La mine produit entre 220.000 et 260.000 carats par an, mais les prix sur le marché mondial du diamant ont chuté de plus de 45% au cours des dernières années.
Hoala a indiqué que les diamants de Kao, qui se vendaient auparavant entre 340 et 400 USD le carat, se vendent désormais entre 190 et 230 USD, au moment où les coûts de production se situent entre 270 et 300 USD par carat.
Le même responsable a indiqué que la mine fonctionne à perte depuis près de deux ans, et pour continuer l’exploitation elle a besoin de 250 millions de rands pour les 12 prochains mois.
« Il faudrait encore 150 millions de rands pour l’extraction des déchets afin d’accéder au minerai de kimberlite dans la fosse et prolonger la durée de vie de la mine », a-t-il ajouté.