Les Sud-africains peu intéressés par les questions environnementales (enquête)

Les questions environnementales figurent au bas de la liste des priorités de la plupart des Sud-africains, le chômage, la criminalité, la sécurité et la corruption étant identifiés comme les principales préoccupations, révèle une enquête publiée mardi par la Commission présidentielle sur le climat (PCC).

«Il est alarmant de constater que le pourcentage de personnes déclarant être très préoccupées par le changement climatique est passé de 50 % au cours des années précédentes à 45 % en 2023», souligne la Commission, notant que cette baisse suggère une déconnexion troublante entre les expériences vécues et la conscience environnementale plus large des Sud-africains.

Cette tendance soulève des questions sur l’urgence avec laquelle le changement climatique est perçu en Afrique du Sud, d’autant plus que près des trois quarts des adultes sud-africains ont été exposés à des phénomènes météorologiques extrêmes au cours de la dernière décennie.

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Notant que le soutien public à la transition vers l’abandon du charbon est notable, 62 % des répondants approuvant de telles mesures, l’étude révèle cependant que des inquiétudes subsistent quant aux impacts potentiels sur les prix de l’électricité et la sécurité de l’emploi. «28 % des personnes interrogées déclarent être extrêmement ou très inquiètes quant aux pertes d’emploi et un tiers craignent une augmentation des coûts de l’électricité», indique-t-elle.

En ce qui concerne la gestion de la transition juste, les répondants ont exprimé une préférence pour la surveillance du gouvernement national (45 %), bien que la confiance dans les différents groupes de parties prenantes varie, les entreprises et les gouvernements locaux recevant moins de confiance.

Les résultats de l’enquête servent de base de référence essentielle pour comprendre les attitudes du public sud-africain à l’égard de la transition juste.

Comme l’indique le rapport, «ce travail éclairera les futurs efforts de transition juste dans le pays», arguant qu’un manque de sensibilisation peut entraver le processus de transition, ce qui rend impératif pour les entités gouvernementales de donner la priorité aux stratégies d’éducation et de communication pour favoriser l’engagement et le soutien des citoyens.