Les soldats sud-africains bloqués dans l’est de la RDC contraints d’évacuer par voie terrestre

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Les soldats sud-africains bloqués dans la ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), pourraient bientôt être contraints d’évacuer par voie terrestre, laissant derrière eux tous leurs moyens militaires, a indiqué mercredi la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF).

Environ 2 000 soldats sud-africains sont toujours bloqués dans des conditions « périlleuses» dans l’est de la RDC, selon le ministère de la Défense. Ils ont été déployés dans le cadre de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC (SAMIDRC) pour contribuer à mettre fin au conflit dans la région.

Les inquiétudes se sont intensifiées quant au sort des troupes sud-africaines, surtout après la fermeture de l’aéroport international de Goma en raison de l’escalade du conflit et la mort de 14 d’entre eux lors d’affrontements avec les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23).

La prise de villes clés par les insurgés, notamment Goma et Bukavu, a gravement perturbé les efforts humanitaires et a accru l’urgence du retrait des troupes.

Le Secrétaire national de l’Union de défense sud-africaine (Sandu), Pikkie Greeff, a confirmé que le calendrier du retour des troupes reste incertain. «L’aéroport de Goma est fermé en raison des débris et des dégâts. Les membres de la SANDF sont actuellement dans leurs bases et leur évacuation terrestre est en cours de planification», a-t-il déclaré.

Lors de la confrontation avec les troupes de la SADC, les rebelles du M23 auraient pris l’aéroport international de Goma, principal point d’entrée des soldats et de leur équipement militaire.

Des experts militaires soutiennent qu’après la fermeture de l’aéroport, la seule option restante pour l’évacuation semble être de voyager par voie terrestre vers le Rwanda ou la Tanzanie. Cet itinéraire obligerait donc les troupes à rendre tout leur équipement militaire avant de monter à bord des vols de retour vers l’Afrique du Sud, précise-t-on.

Selon plusieurs rapports, la situation à Goma serait désastreuse. Les installations sanitaires sont hors service depuis deux mois, les camions de collecte des déchets ne pouvant accéder à la zone.

Les troupes dépendent actuellement du groupe M23 pour l’eau potable, ce qui suscite de vives inquiétudes quant à la sécurité et au bien-être du personnel sud-africain.

En réponse à la détérioration de la situation, un Sommet extraordinaire de la Communauté de développement d’Afrique australe tenu le mois dernier à Harare, au Zimbabwe, a mis fin au mandat du SAMIDRC.

Avec MAP