Les ministres de la Culture de la Confédération des États du Sahel (AES) ont validé, le vendredi 12 mai, à Bamako, l’hymne de la confédération après trois jours de rencontre avec 15 experts de l’espace. À cet effet, l’hymne de la Confédération des États du Sahel sera présenté bientôt au président en exercice de la confédération, le général d’armée Assimi Goïta.
S’exprimant sur le choix de cet hymne, le ministre nigérien des Transports et de l’Aviation civile, M. Abdourahamane Amadou, représentant son homologue de la Culture, a déclaré lors de la clôture qu’il incarnait les espoirs, les rêves et la détermination à bâtir des sociétés plus justes, plus inclusives et prospères. Il a également affirmé que chaque mot évoqué dans l’hymne décrit les valeurs essentielles de l’AES que sont : la liberté, la paix et le respect.
Le ministre nigérien a ajouté que cet hymne représentait un point de ralliement pour les pays de l’AES, incitant chacun d’eux à s’améliorer et à agir au service du bien commun.
Avec cet hymne, l’AES se dote désormais d’un symbole sonore fort, porteur d’une ambition : celle d’un espace sahélien résolument tourné vers l’avenir, enraciné dans ses valeurs et déterminé à faire entendre sa voix dans le concert des nations.
Mamou Daffé, ministre malien de la Culture, a déclaré qu’après le logo, le drapeau et la devise, il leur fallait une voix, soulignant que les travaux se sont déroulés sur trois jours, avec l’implication d’artistes, de techniciens du son et de spécialistes venus des trois États membres.
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De son côté, le président Assimi Goïta a salué la qualité du travail accompli et exprimé sa fierté face à cette œuvre collective, née d’une volonté politique forte et d’une convergence culturelle rare. Il a remercié les ministres, les artistes et les experts pour leur engagement au service de l’unité sahélienne.
Rappelons-le, l’Alliance des États du Sahel a été créée le 16 septembre 2023, suite à la menace brandie par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de recourir à une intervention militaire pour rétablir le président nigérien déchu, Mohamad Bazoum.
Ouagadougou, Bamako et Niamey avaient annoncé en janvier dernier leur départ de la CEDEAO, une organisation qu’ils jugent ‘’instrumentalisée’’ par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture.
L’AES couvre l’espace géographique du Liptako-Gourma, une région historique transfrontalière de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, partagée entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.