Les partenariats public-privé sont la clé de voûte pour le développement des infrastructures en Afrique, au regard du déficit de financement et des coûts élevés des dettes publiques, ont indiqué mardi des participants au Symposium sur le développement durable des infrastructures dans le continent, qui se tient au Cap (1470 km de Pretoria).
Ces partenariats constituent un cadre efficace pour les investissements publics dans les infrastructures, puisqu’ils permettent d’exercer un effet de levier sur les financements privés en les canalisant vers les projets concernés, ont déclaré des panélistes.
Ils ont appelé, à ce propos, à l’élaboration de nouvelles réglementations pour les partenariats public-privé (PPP) et à réduire leur complexité procédurale, afin d’augmenter le flux de transactions et permettre ainsi aux gouvernements de tirer parti de leurs ressources limitées pour accélérer la mise en place d’infrastructures.
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Il s’agit aussi d’établir des lignes directrices et des règles claires pour la gestion des propositions du secteur privé en matière d’investissement dans les infrastructures, notent-ils, arguant que le cadre relatif aux engagements budgétaires et aux passifs éventuels est de nature à renforcer la gouvernance des risques budgétaires.
«Il est crucial d’encourager la participation du secteur privé et de minimiser le risque d’échec des PPP, notamment grâce aux garanties conditionnelles», soutiennent des orateurs.
Des intervenants ont aussi préconisé la mise en place des mécanismes permettant aux départements stratégiques de développer et de mettre en place leurs unités de mise en œuvre des PPP.
Le quatrième symposium sur le développement durable des infrastructures en Afrique offre ainsi aux participants l’occasion de nouer des partenariats et des collaborations stratégiques internationaux, en Afrique et à l’échelle mondiale, tout en explorant les secteurs émergents et en élargissant les opportunités d’investissement dans les infrastructures.
Des dirigeants gouvernementaux, des experts, des banques multilatérales de développement, le secteur privé et des universitaires engagent, trois jours durant, un dialogue de haut niveau et des discussions clés sur l’importance du développement des infrastructures comme moteur de la croissance économique en Afrique.