Les grands pas franchis par le Maroc sur la voie de la mise en place de villes durables mis en lumière à Abidjan

L’expérience pilote du Maroc et les grands pas franchis sur la voie de la mise en place de villes durables et la promotion de l’économie circulaire, ont été mis en lumière, mardi à Abidjan, à l’occasion de la deuxième édition du forum international de l’Economie Circulaire (ECO- CIR 2024).

« Sous l’impulsion visionnaire et décisive de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc est engagé activement depuis des années dans la transition vers des villes durables et l’économie circulaire, intégrant des stratégies qui visent à répondre aux défis environnementaux et sociaux contemporains », a affirmé l’ambassadeur du Royaume du Maroc en Côte d’Ivoire Abdelmalek Kettani, qui prenait part à un panel de haut niveau organisé à cette occasion, aux côtés de membres du gouvernement ivoirien et de l’ambassadeur de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, Mme Fransesca Di Mauro.

Cette démarche, explique M. Kettani, est motivée par le fait que le Royaume fait face à des défis environnementaux majeurs, notamment la pénurie d’eau, en raison du changement climatique et de l’insuffisance de la pluviométrie depuis des années et la gestion des déchets, notant que l’impératif d’une transition vers des villes durables est devenu pour le Maroc une priorité politique, intégrant les Objectifs de Développement Durable (ODD) dans ses politiques publiques, en particulier l’ODD 11, qui vise à rendre les villes inclusives, sûres, résilientes et durables.

Il a, dans ce sens, passé en revue une série d’initiatives et de projets lancés par le Maroc en matière de gestion des ressources hydriques, entre autres, le Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Irrigation (2020- 2027) visant l’accélération des investissements dans le secteur de l’eau, l’amélioration de la gouvernance, et l’intégration des ressources hydriques non conventionnelles, ou encore des projets liés au dessalement de l’eau de mer, à l’instar de l’usine de Casablanca, la plus grande d’Afrique et qui utilise des énergies renouvelables.

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L’effort a porté aussi sur la mise en œuvre du Programme National d’Assainissement Liquide et d’Épuration des Eaux Usées (PNA) visant à améliorer le traitement des eaux usées et à réduire leur impact sur l’environnement, a fait savoir M. Kettani citant, à titre d’exemple, une série de projets spécifiques, comme la dépollution du bassin du Sebou, lancé pour traiter les eaux usées avant leur réutilisation. Le Maroc a, de même, mis en œuvre des programmes ambitieux en matière de gestion des déchets et d’encouragement du recyclage, a enchaîné M. Kettani, rappelant qu’en 2020, le Royaume a généré plus de 7 millions de tonnes de déchets, avec un besoin urgent d’adopter des pratiques circulaires pour gérer cette situation.

Et de poursuivre que plusieurs villes pilotes, à l’image de Rabat, Casablanca, Agadir, Fès, Tanger et Marrakech mettent en œuvre des pratiques d’économie circulaire dans le cadre de la gestion des déchets et de la durabilité urbaine.

Sur un autre registre, il a souligné la pertinence du thème de ce conclave à savoir : « villes durables et technologies », compte tenu de son actualité et du fait qu’il s’impose en cette période charnière dans l’histoire de l’évolution économique et environnementale du monde actuel.

L’ECO-CIR 2024 est une initiative conjointe du District autonome d’Abidjan, de l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët- Boigny (INPHB) de Yamoussoukro, l’Institut de l’Economie Circulaire d’Abidjan (IECA) et de Challenge Technologies.