L’Afrique du Sud est confrontée au sérieux problème des crimes environnementaux, qui menacent de saper son héritage de conservation et sa riche biodiversité, ont indiqué, mercredi dans la ville sud-africaine du Cap (1470 km de Pretoria), des participants au Sommet mondial United for Wildflife 2024 (UfW).
La riche biodiversité de l’Afrique du Sud est vulnérable aux syndicats criminels transnationaux, ont mis en garde des intervenants, arguant que les lions, les rhinocéros, les pangolins, les plantes succulentes et les ormeaux, pour n’en citer que quelques-uns, sont gravement menacés par le braconnage et le trafic d’espèces sauvages.
Ces crimes mettent non seulement en danger leurs cibles directes, mais ils ont également un impact dévastateur sur le tissu moral de ce pays d’Afrique australe, où la culture du braconnage détruit les communautés, déplorent-ils.
En Afrique du Sud, le braconnage de rhinocéros et des éléphants constitue un défi majeur pour les autorités. Au total, 499 rhinocéros ont été tués en 2023 dans tout le pays pour leurs cornes, selon le ministère de l’Environnement.
Notant l’importance de reconnaître l’ampleur de la criminalité faunique dans le pays pour prendre des mesures décisives et significatives, des orateurs ont indiqué que ces crimes ne se limitent pas à une série d’incidents arbitraires, mais se sont transformés en entreprises hautement sophistiquées, motivées par la cupidité et orchestrées par des syndicats criminels internationaux.
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Les syndicats de la criminalité faunique, relèvent-ils, exploitent le patrimoine naturel du pays à des fins financières et causent des dommages incommensurables à l’environnement, tout en sapant les efforts de conservation. Ces crimes environnementaux menacent de ravager les ressources naturelles de la planète, d’imposer d’énormes charges financières et d’entraîner une perte généralisée d’opportunités économiques et de développement, ont-ils averti.
Toutefois, des défenseurs de l’environnement ont appelé à une prise de conscience des problèmes complexes de la pauvreté et du manque de moyens de subsistance alternatifs qui contribuent à la montée de ces activités illicites.
Toujours dans l’optique de lutter contre les crimes perpétrés contre la faune, le Sommet a appelé à une mise en œuvre optimale de la stratégie nationale intégrée de lutte contre le trafic d’espèces sauvages. Cette stratégie vise à établir une approche intégrée, multidisciplinaire et dotée de ressources suffisantes en matière d’application de la loi pour démanteler la chaîne de valeur illicite du trafic d’espèces sauvages en Afrique du sud et au-delà.
Un tel objectif, notent-ils, nécessite l’engagement indéfectible du gouvernement pour renforcer les capacités d’application de la loi et mobiliser le soutien de la société.
Dans ce même ordre d’idées, des intervenants soutiennent que la coopération internationale est essentielle pour lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages, d’autant plus que le marché illicite se situe principalement en Asie du Sud-Est.
Le Sommet mondial United for Wildflife réunit plus de 300 dirigeants mondiaux d’organismes chargés de l’application de la loi, d’organisations de conservation, d’ONG et d’entreprises du secteur privé, qui font partie du réseau UfW.
Tous au long des travaux, les participants ont eu l’occasion d’examiner les enquêtes récentes et en cours, de partager des études de cas et d’échanger des informations vitales sur les criminels impliqués dans la criminalité liée à la faune sauvage et leurs méthodes, ainsi que sur la manière de les combattre efficacement.