Les citadins africains vivent mieux selon un dernier rapport

An aerial view shows the central business district in Nigeria's commercial capital of Lagos, April 7, 2009. Nigeria's First Bank and Access Bank on Wednesday became two of a handful of Nigerian financial institutions to adopt international reporting standards, seen as key to restoring confidence in the battered sector. REUTERS/Akintunde Akinleye (NIGERIA CITYSCAPE BUSINESS POLITICS) FOR BEST QUALITY IMAGE SEE: GM1E83L1P8V01 - RTXDQV5

Malgré la fulgurante évolution des villes africaines, les citadins qui y évoluent ont selon un dernier rapport sur l’urbanisation en Afrique, une meilleure qualité de vie et un meilleur accès aux moyens de subsistance.

Selon nouveau rapport sur l’urbanisation en Afrique publiée mardi 26 avril, sous le titre : « Le rayonnement économique des villes africaines », les grandes villes africaines ont assuré, au cours des trente dernières années, un meilleur accès aux services, aux emplois et aux infrastructures à des millions de citadins que les localités de petite taille. Et ce malgré leur croissance rapide.

Conjointement réalisée par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO) de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la Banque africaine de développement et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), l’étude a porté sur 2600 villes de 34 pays du continent. Elle affirme que les performances des zones urbaines en Afrique ont dépassé celles du reste d’autres zones dans leurs pays, affichant des marges plus élevées que dans d’autres parties du monde.

Toujours selon le rapport, l’urbanisation a été à l’origine d’environ 30 % de la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique par habitant, au cours des vingt dernières années. Ce qui contribue à une transformation économique dans les zones urbaines, où les travailleurs qualifiés représentent 36 % de la main-d’œuvre contre 15 % environ dans les zones rurales, ainsi qu’à l’accès aux services financiers.

L’étude note également que ces grandes villes africaines exercent une influence positive sur les localités de petite taille et les zones rurales périphériques en termes d’éducation, d’infrastructures et d’accès aux services. Par exemple, en milieu rural, la part des ménages bancarisés est deux fois plus élevée chez ceux habitant à moins de cinq kilomètres d’une ville, que chez ceux vivant à trente kilomètres de la ville la plus proche. Ce qui remet toute l’importance des villes intermédiaires en termes de développement local.

Récemment, la Banque a accordé un financement de 22,4 millions d’euros en faveur d’études préparatoires pour la future autoroute reliant Abidjan à Lagos, un projet de 15,6 milliards de dollars via Accra, Lomé et Cotonou, susceptible de générer près de 75 % d’activités commerciales en Afrique de l’Ouest.

Toujours selon le rapport, les villes pourraient être des moteurs de croissance encore plus puissants, qui recommande aux décideurs politiques de renforcer le potentiel économique des zones urbaines. Pour ce faire, indique l’étude, les gouvernants doivent placer les villes au cœur de la planification urbaine, en veillant à mieux coordonner leurs politiques nationales et locales de développement et en investissant dans les services et les infrastructures pour interconnecter les villes et accroître leur productivité.

Avec MAP