Le Zimbabwe a revu à la baisse à 2 % ses prévisions de croissance économique pour 2024, contre 3,5 % prévus précédemment, en raison d’une sécheresse prolongée provoquée par le phénomène naturel «El Niño», a indiqué le ministère des Finances.
La sécheresse avait affecté la production agricole et le pays s’attend à importer 1,4 million de tonnes métriques de céréales, a précisé le ministère, notant que le gouvernement prévoyait que la production de maïs de base chuterait de 72 % au cours de la saison 2024.
La mêle source souligne, toutefois que la croissance devrait revenir à plus de 5 % en 2025.
Le Zimbabwe est l’un des pays les plus touchés par la sécheresse en Afrique australe, la pire depuis des décennies, ravageant les rendements des cultures et menaçant la sécurité alimentaire des familles.
En avril, le Président Emmerson Mnangagwa a déclaré l’état de catastrophe nationale pour mobiliser les moyens financiers et matériels nécessaires et apporter de l’aide aux populations affectées.
Les pays voisins, la Zambie et le Malawi, ont eux aussi déclaré l’état de catastrophe en raison de la sécheresse.
Provoqué par un réchauffement de l’océan Pacifique tropical oriental, El Nino a détruit les cultures dans plusieurs pays d’Afrique australe, plongeant des millions de personnes dans la faim.
Le mois dernier, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué qu’il s’attendait à ce que la croissance du Zimbabwe chute à 2 %, contre 5,3 % l’année dernière.