Le Zimbabwe lance un système de traçage de l’or afin de lutter contre la contrebande

Gold

Un système de traçage de l’or sera mis en place durant cette année au Zimbabwe afin de lutter contre le problème de la contrebande qui affecte le secteur, a annoncé cette semaine la compagnie publique en charge du traitement et de l’exportation du précieux minerai, Fidelity Gold Refineriy.

« L’initiative qui débutera le 30 septembre prochain introduira un système permettant de retracer l’approvisionnement en métal des mines jusqu’au marché dans le but de mettre un terme à la contrebande », a déclaré le directeur général de la compagnie, Peter Magaramombe, lors d’une réunion avec les opérateurs miniers du pays.

Un rapport de l’International Crisis Group a révélé récemment que le Zimbabwe perd environ 1,5 milliard de dollars par an à cause de la contrebande de métal jaune, notant que les exportations illégales dépassent les livraisons effectuées par la raffinerie officielle du pays.

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Selon M. Magaramombe, le nouveau système de traçage permettra un suivi en temps réel depuis le pesage des lingots par le producteur jusqu’à leur livraison ultérieure à la compagnie, qui peut également être retracée jusqu’à la destination finale.

Lundi dernier, le gouvernement zimbabwéen a annoncé qu’il compte renforcer ses réserves d’or en augmentant la production, pour soutenir la nouvelle monnaie, le ZiG (Zimbabwe Gold), adossée au métal jaune.

Ce pays d’Afrique australe figurait autrefois parmi les principaux producteurs d’or du continent, mais il se trouve actuellement loin derrière le Ghana, le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et la Tanzanie, alors qu’une crise économique prolongée a tenu les investisseurs à l’écart.

En outre, le Zimbabwe reste largement sous-exploré et ses mines en exploitation peinent à lever des capitaux en raison des inquiétudes concernant les politiques gouvernementales et les droits de propriété, en particulier après la saisie des fermes appartenant à des Blancs en l’an 2000.