Le Zimbabwe a lancé, mercredi en partenariat avec le Secrétariat de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la violence basée sur le genre (VBG) couvrant la période 2023-2030.
La Stratégie fournit un cadre directeur pour la réponse nationale à la VBG, définit les domaines prioritaires pour le pays et décrit des actions et des stratégies spécifiques pour le gouvernement et l’ensemble de la société dans leurs efforts pour prévenir et répondre à la violence en général, et en particulier la violence contre les femmes et les filles, a indiqué le ministère des Affaires féminines, du Développement communautaire et des Petites et moyennes entreprises.
«La VBG est un phénomène complexe, omniprésent et à multiples facettes qui recoupe un large éventail de variables sociales et de genre et nécessite donc une réponse multisectorielle et bien coordonnée», a déclaré la ministre Monica Mutsvangwa lors du lancement de la stratégie.
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Elle a souligné que le processus d’élaboration de la stratégie était consultatif et comprenait des examens physiques et des réunions avec le soutien du Secrétariat de la SADC, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) dans le cadre de l’initiative Spotlight.
«Le gouvernement a mis en place des cadres juridiques et politiques soutenus par des mécanismes institutionnels qui œuvrent à la prévention et à la réponse à la VBG», a-t-elle assuré, ajoutant que l’exécutif a également activé le mécanisme institutionnel grâce à la création d’un cadre multisectoriel de genre.
La responsable a de même souligné que des institutions clés telles que la Commission du genre du Zimbabwe, le Conseil de lutte contre la violence domestique et d’autres institutions et structures promouvant l’égalité des sexes sont essentielles.
La forte prévalence de la violence à l’égard des femmes et des filles au Zimbabwe est un défi majeur pour la promotion des droits fondamentaux des femmes et des filles. Selon des rapports de l’ONU, 47 % des femmes ont subi des violences physiques ou sexuelles à un moment donné de leur vie, une fille sur 3 subit des violences sexuelles avant l’âge de 18 ans et la majorité de ces filles sont des adolescentes âgées de 14 à 17 ans.
