Le Zimbabwe envisage de vendre les droits de chasse de 500 éléphants en 2021 (autorité des parcs)

Le Zimbabwe envisage de vendre les droits de chasser jusqu’à 500 éléphants durant cette année, a indiqué jeudi l’Autorité de gestion des parcs et de la faune du Zimbabwe.

« La baisse des revenus du tourisme en raison de la pandémie du coronavirus est l’une des principales raisons derrière cette décision », a déclaré le porte-parole de l’Autorité, Tinashe Farawo.

Il a ajouté que l’Autorité a besoin d’ »un budget d’environ 25 millions de dollars qui est levé, en partie, grâce à la chasse sportive », notant que ces fonds ne peuvent pas être collectés puisque « le tourisme s’est quasiment arrêté pour le moment en raison de la pandémie de coronavirus. »

Cette annonce intervient quelques semaines à peine après que l’éléphant de forêt d’Afrique ait été déclaré en danger critique d’extinction et que l’éléphant de savane africaine ait été déclaré en danger.

Le porte-parole du Center for Natural Resource Governance, un groupe zimbabwéen de défense de l’environnement et des droits humains, M. Simiso Mlevu, a souligné que cette décision d’autoriser la chasse à l’éléphant était « épouvantable ».

« Nous condamnons fermement la chasse aux trophées, une pratique qui agite les animaux sauvages et aggrave les conflits entre l’Homme et la vie sauvage», a-t-il ajouté.

Il a soutenu également que «contrairement aux arguments du gouvernement selon lesquels la chasse aux trophées est destinée à aider à la conservation, la pratique est plutôt motivée par la cupidité et souvent l’argent n’est même pas comptabilisé».

Il est nécessaire de prendre des mesures plus innovantes et plus respectueuses de l’environnement pour améliorer la génération de revenus grâce aux safaris et au tourisme en général, a-t-il insisté.

Le Zimbabwe n’est pas le seul dans la région à autoriser la chasse aux éléphants moyennant des frais. La Namibie a délivré des permis de tuer 287 éléphants d’ici la fin de la saison de chasse, fin septembre.

En décembre dernier, la Namibie a également mis en vente 170 éléphants sauvages en raison de la sécheresse et de l’augmentation du nombre d’éléphants.

source : FAAPA